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Élisabeth Borne promet une "mobilisation générale" contre le harcèlement scolaire

La Première ministre a appelé, mercredi, à une "mobilisation générale" dans la lutte contre le harcèlement scolaire en France. Élisabeth Borne a promis que le gouvernement mènerait "une lutte implacable", annonçant plusieurs mesures pour lutter contre ce "phénomène massif". La Première ministre, Élisabeth Borne, lors de la présentation du plan intergouvernemental pour lutter contre le harcèlement scolaire à Paris, le 27 septembre 2023. C'est un sujet dont elle dit avoir fait une "priorité absolue" de la rentrée. Élisabeth Borne a sonné, mercredi 27 septembre, la "mobilisation générale" pour mener "une lutte implacable" contre le harcèlement scolaire. Plusieurs mesures ont été annoncées, allant du signalement systématique des cas à la justice à la volonté d'"exclusion des élèves harceleurs" des réseaux sociaux. Après une série de cas dramatiques et autant de polémiques sur la gestion par l'Éducation nationale de ce que Élisabeth Borne qualifie de "phénomène massif", la cheffe du gouvernement a dévoilé un plan interministériel "contre le harcèlement à l'école et dans tous les lieux de vie de l'enfant". "La mobilisation doit être générale", a affirmé Élisabeth Borne avant d'ajouter vouloir mener "une lutte implacable contre le harcèlement". "Vous n’êtes pas seuls", a-t-elle lancé à l'adresse des élèves harcelés.  Saluant "la libération de la parole", le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a fait état d'un récent "tsunami de témoignages". "En ce mois de septembre, trois fois plus de signalements ont été effectués qu’en septembre 2022", a-t-il souligné. À l'occasion de ce discours prononcé depuis Matignon, la cheffe du gouvernement a levé le voile sur ce plan qui avait été programmé après le choc provoqué par le suicide au printemps de Lindsay, une adolescente de 13 ans. Numéro d'aide d'urgence, formation des personnels, "cours d'empathie"... Parmi la série de mesures préparées, le gouvernement a décidé de faire du 3018, numéro d'aide d'urgence actuellement dédié au cyberharcèlement, le numéro unique de signalement, accompagné d'une application – contre deux numéros actuellement : le 3020 pour les familles et victimes, et le 3018 spécifiquement sur le cyberharcèlement. Ce plan prévoit également la formation de tous les acteurs de la communauté éducative, d'ici la fin du quinquennat, à la lutte contre le harcèlement. Plus globalement, tous les adultes intervenant auprès de mineurs, par exemple dans le sport ou en colonies, devraient se voir délivrer une formation sur ce sujet.  Le gouvernement souhaite également "développer la confiscation des téléphones, et permettre d’exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux". Gabriel Attal a, lui, annoncé la généralisation dans "le cursus scolaire" de "cours d'empathie" à partir de la rentrée 2024, sur le modèle de ce qui se pratique par exemple au Danemark. "Dès la rentrée de janvier 2024, il y aura chaque semaine des cours d’empathie dans au moins une école pilote par département", a précisé le ministre. Avant la conférence de presse, la Première ministre a entendu plusieurs témoignages d'élèves harcelés ou engagés dans des associations de lutte contre le harcèlement. "Ce n’est évidemment pas des histoires simples à raconter. En parler c’est très important, et vous engager pour les autres c’est aussi une très belle façon de se reconstruire", a conclu Élisabeth Borne à l'issue de cette rencontre. Avec AFP

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