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Covid-19 en France : le Pas-de-Calais vit son premier week-end confiné

La place des Héros, à Arras, dans le Pas-de-Calais, le 4 mars 2021. Depuis samedi matin, le département du Pas-de-Calais est confiné pour le premier de quatre week-ends, dernière mesure en date prise en France pour endiguer l'épidémie de Covid-19. Celle-ci est "toujours préoccupante" selon Santé publique France, alors que la campagne nationale de vaccination doit s'accélérer. Le confinement dans le Pas-de-Calais a débuté, samedi 6 mars, et sera en vigueur pendant quatre week-ends, soit jusqu'au 28 mars, pour juguler une flambée de l'épidémie de Covid-19 notamment dans les zones proches du Dunkerquois, a annoncé le préfet. "Il a été décidé de mettre en place un confinement partiel les week-ends pour quatre week-ends consécutifs" qui est entré en vigueur samedi à 6 h à l'issue du couvre-feu, a annoncé le préfet, Louis Le Franc, vendredi 5 mars, lors d'une conférence de presse à Arras. Une attestation dérogatoire est obligatoire pour se déplacer pendant ces horaires, avec différents motifs comme les achats de première nécessité ou les déplacements de 5 km autour du domicile pendant une heure. >> À voir : Santé mentale et Covid-19 : comment affronter la 3e vague psychiatrique ? Le préfet a également annoncé la généralisation du port du masque sur l'ensemble du département, y compris dans les zones rurales, l'interdiction de la consommation d'alcool et de la diffusion de musique sur la voie publique, ainsi que la fermeture des magasins dont la surface utile est supérieure à 5 000 m². "Ces commerces pourront continuer à avoir une activité de retrait de commande (...)", a-t-il précisé. "J'appelle les habitants du Pas-de-Calais à limiter leurs déplacements" en respectant une "distance maximale de 20 km autour de leur domicile", y compris en semaine, a également déclaré Louis Le Franc. Selon le préfet, le taux d'incidence est de 406 cas pour 100 000 habitants dans le département, contre "245 il y a deux semaines". Trois grands centres de vaccination déployés La prévalence du variant anglais dans le département est de 68,5 % des cas, avec aussi "sur le bassin minier deux autres variants, brésilien et sud-africain", a-t-il précisé, jugeant que "la déflagration pandémique" depuis mi-février dans le Dunkerquois, dans le département voisin du Nord, "s'est répercutée sur le Pas-de-Calais". "Nous sommes au bord de la saturation en termes de capacités hospitalières", avec "90 % de la capacité hospitalière mobilisée", a-t-il mis en garde. Afin d'accélérer la campagne vaccinale, trois centres de grande envergure seront déployés ce week-end à Boulogne, Calais et Béthune, en sus des 23 centres existants. "Globalement, c'est plus de 20 000 doses supplémentaires", avec 10 000 annoncées pour ce week-end et 10 000 livrées durant le mois de mars, "qui seront allouées au département du Pas-de-Calais", a précisé Reynald Lemahieu, directeur départemental de l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France. >> À lire : Vaccination : les données de santé de Doctolib suscitent l'inquiétude de médecins Selon un communiqué de l'ARS vendredi, 26 910 doses de vaccin Pfizer sont allouées en urgence pour le week-end dans la région Hauts-de-France, "exclusivement dédiées à des primo-injections", dont 10 530 doses dans le Nord et 7 020 dans le Pas-de-Calais, qui doit recevoir aussi 3 500 doses d'AstraZeneca. Dans le Nord, les autorités notent une "baisse sensible des hospitalisations conventionnelles, pas encore de la réanimation", a rapporté Benoît Vallet, directeur de l'ARS en visioconférence. "Les personnes rentrent moins à l'hôpital." "Les chiffres s'infléchissent dans le bon sens, mais on est quand même très très inquiets dans la zone de Dunkerque et le Pas-de-Calais", a complété Philippe Chazelle, de l'Union régionale des professionnels de santé. Le préfet du Nord, Michel Lalande, a pour sa part indiqué qu'il "n'hésiterait pas à prolonger le confinement" dans le Dunkerquois si nécessaire. Avec AFP

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