Coupe du monde de rugby : l'Australie bat le Portugal et reste en sursis
Après leur victoire bonifiée face au Portugal (34-14) , dimanche à Saint-Étienne, il reste une infime chance aux Wallabies de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du monde en France et d'éviter surtout une élimination dès la phase de poules pour la première fois de leur histoire. Tout repose sur les Fidjiens qui affronteront le Portugal dans une semaine.
Le talonneur Mike Tadjer s'apprête à entrer en mêlée avec ses coéquipiers portugais contre l'Australie, le 1er octobre à Saint-Étienne.
L'Australie, victorieuse dimanche 1er octobre du Portugal (34-14), avec le bonus offensif, n'est toujours pas officiellement éliminée du Mondial-2023 et devra attendre une semaine en France le résultat de Fidji-Portugal dimanche prochain, avant de très probablement rentrer chez elle.
Les Wallabies n'ont plus leur destin entre leurs mains : ils doivent espérer une défaite des Fidji, sans point de bonus, offensif ou défensif, dans une semaine à Toulouse. Ce qui paraît hautement improbable.
Les Portugais pourtant, épatants malgré leur défaite inaugurale face au pays de Galles (28-8) et lors de leur match nul contre la Géorgie (18-18), ont réitéré, sur la pelouse de Geoffroy-Guichard, la formidable impression qu'ils laisseront de toutes les façons à l'issue de ce mondial.
L'audace portugaise
Lors des dix premières minutes de la partie, ils ont monopolisé la balle, balayant le terrain de gauche à droite, faisant reculer des Australiens totalement ailleurs, pour inscrire le premier essai de la partie, conclu par le centre Pedro Bettencourt (13e).
Ce même Bettencourt, auteur d'un plaquage haut, sanctionné d'un carton jaune (16e) a permis, malgré lui, aux Australiens de se réveiller.
À 15 contre 14, face à une équipe du troisième échelon mondial, ils ont inscrit en moins de dix minutes trois essais grâce à Richie Arnold (19e), David Porecki (21e) et Angus Bell (26e).
Le sort du match plié, fallait-il encore aux Wallabies inscrire un quatrième essai pour empocher le bonus offensif, et gagner une semaine de villégiature supplémentaire à Saint-Galmier, dans la Loire, leur luxueux camp de base.
Un record pour le pilier australien James Slipper
À 15 contre 15, la partie est devenue beaucoup plus difficile pour l'Australie, tellement peu brillante, dont le seul mérite aura été son envie manifeste de redorer un peu son blason.
C'est devenu beaucoup plus dur aussi à cause des Portugais, à l'envie magistrale, poussés par un stade acquis à leur cause, s'arrachant sur chaque action défensive, virevoltant lorsqu'ils étaient en possession du ballon, qui n'auront finalement connu un passage à vide que lorsqu'ils étaient en infériorité numérique. Ils ont même ponctué leur prestation d'un deuxième essai tout à fait mérité, par leur numéro 8 remplaçant, Rafael Simoes (70e).
L'Australie, elle, a obtenu son point de bonus à la 47e minute après l'essai de Fraser McReight (29-7). Le pilier James Slipper, 34 ans, venait de sortir de son 22e match de Coupe du monde et de battre le record du plus grand nombre de rencontres disputées lors de cette compétition par un Australien, dépassant la légende George Gregan.
Gregan, le maître à jouer de l'Australie lorsqu'elle régnait sur le rugby mondial en 1999. Soit tout ce que les Wallabies cherchent à redevenir avant le prochain rendez-vous planétaire, chez eux, dans quatre ans. Ils partent de très loin. Et le chantier est immense.
Avec AFP