Consommation : le commerce en ligne se replie mais garde la forme
Les chiffres du commerce sur internet se sont repliés au deuxième trimestre. Le recul est sensible mais ne pénalise pas les ventes en lignes qui restent dynamiques.
Le roseau plie mais ne rompt pas. C’est la morale de la dernière enquêtepubliée par la Fevad, la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance. Fini les confinements et les habitudes qui allaient avec. L’activité en extérieur a repris depuis un bon bout de temps et nous nous sommes remis clairement à consommer dans les commerces traditionnels. Entre avril et juin, les ventes en ligne ont baissé de 17%. Baisse valable d’ailleurs sur l’ensemble du premier semestre. À titre de comparaison, entre avril et juin 2020, les ventes sur le net avaient explosé de 45%.
Internet n’a pas tout perdu
Malgré leur repli,les ventes en ligne restent dynamiques et supérieures à ce qu’elles étaient en 2019 avant les confinements liés au Covid. Concrètement, les achats en ligne sont aujourd’hui 20% supérieurs à ce qu’ils étaient à l’époque. Donc, oui, les ventes ont baissé mais elles restent à un niveau plus élevé qu’avant la crise. Cela veut dire que le commerce sur internet est monté très haut pendant les confinements avant de se calmer tout en gardant une dynamique certaine.
Tous secteurs et tous produits concernés
Les achats de textile ont augmenté de 16%, le meuble de 24%, et l’hygiène-beauté de 35%. Mais c’est l’alimentation qui a le plus gagné avec une hausse de 50% par rapport à 2019. Succès du drive (on commande sur internet et on vient chercher sa marchandise) et, bien sûr, de la livraison à domicile. Côté opérateurs on retrouve le classement traditionnel avec l'américain Amazonen tête en matière de parts de marchés, juste devant Leclerc, le site des hypermarchés français arrive en deuxième position sur le marché français.
Selon l'institut d'études et de conseils de marques Kantar, à la mi-2022, le marché du e-commerce dans l'hexagone – hors vente de services – s'élevait à cinquante milliards d'euros avec une quarantaine de millions de clients, chacun achetant sur le net en moyenne 26 fois dans l'année pour un budget moyen de 56 euros.