Cédric Jubillar : les dessous de sa longue et difficile garde à vue
Six mois après la disparition de son épouse, Cédric Jubillar a été mis en examen après 48 heures de garde à vue pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. Pour La Dépêche, son avocat, Me Jean-Baptiste Alary, s'est confié sur sa difficile garde à vue.
L'enquête se poursuit... Alors que Delphine Jubillar reste introuvable, son mari, Cédric, a été arrêté sur son lieu de travail mercredi 16 juin 2021. Alors que les enquêteurs pencheraient désormais pour une dispute qui aurait mal tourné entre Delphine et Cédric Jubillar, le père de deux enfants a été mis en examen après 48 heures de garde à vue pour homicide volontaire et placé en détention. Alors que ce dernier serait au plus mal, c'est pour La Dépêche que son avocat, Me Jean-Baptiste Alary s'est confié : "Dans quel état d'esprit se trouve Cédric Jubillar ? Comme un homme qui vient d'être incarcéré pour la toute première fois, il est abattu."
En colère, l'avocat de Cédric Jubillar s'est indigné : "C'est juridiquement incohérent. Le dernier scénario proposé à Mr Jubillar par les enquêteurs (lors de la garde à vue) est une dispute qui a mal tourné, et quelques heures plus tard devant le juge, on dit que c'est un meurtre aggravé. L'incohérence est assez massive. Il conteste toujours sa participation. Bien sûr, il est inquiet pour ses enfants et leur devenir. Ils seront confiés à des membres de l'entourage pour que les choses se passent bien." Évoquant la garde à vue de son client, qui a duré 40 heures, l'avocat a ajouté : "Elle n'a peut-être pas utilisé la totalité du temps que la loi lui permet (48 heures, ndlr), mais elle a été d'une densité assez extraordinaire."
Les enquêteurs souhaitaient faire craquer Cédric Jubillar
Me Jean-Baptiste Alary pointe également du doigt la manière dont la garde à vue s'est déroulée. "C'était un moyen de pression psychologique pour le faire craquer, ça n'a pas fonctionné, car peut-être, tout simplement, ses dénégations sont réelles, c'est une possibilité à laquelle les magistrats ont été insensibles, comme les enquêteurs ?", s'est-il questionné. Enfin, l'avocat de Cédric Jubillar a confié : "Les gendarmes ont eu des raisons plausibles de l'auditionner dans le cadre d'une garde à vue. Aujourd'hui les magistrats instructeurs ont indiqué qu'il y avait des indices graves ou concordants qui permettent sa mise en examen. C'est une décision que je suis en droit de contester. Cela va être probablement fait. Je compte aujourd'hui changer de braquet, rentrer dans une forme de défense stricte et constituer une équipe d'avocats dont vous aurez connaissance de l'identité dans les jours à venir."
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