C'est ballot ! Recherché par la police, il paye cher sa quête de notoriété
Alors qu'il était recherché par la police, un agresseur sexuel a été localisé après avoir été vu à la télé. Il a fini par être jugé.
Un agresseur sexuel était recherché depuis plusieurs semaines par les forces de l'ordre. L'homme, âgé de 58 ans, avait reçu un mandat d'arrêt en janvier 2021 par le Parquet de Bordeaux pour donner son adresse. Mais, l'homme avait pris la fuite et refusé de donner son adresse. Alors qu'il est recherché par la police, l'homme décide de tourner dans un reportage télévisé, diffusé sur France 2. Il répondait à des questions concernant la présidentielle. Rapidement, la police l'a localisé à Roanne (Loire).
Alors qu'il regardait la télévision, un gendarme de Mérignac (Gironde) a reconnu l'homme, inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes. Il a alors directement contacté le Parquet de Bordeaux, qui a alerté le Parquet de Roanne.
Un casier judiciaire bien rempli
L'homme, de nationalité croate, avait été condamné en 2014 par le tribunal de Meaux (Seine-et-Marne) à trois ans de prison ferme pour agression sexuelle, sur mineur de 15 ans. L'homme a finalement été retrouvé à une adresse communiquée à l'organisme où il s'était inscrit pour suivre une formation en cuisine.
Entre le 1er juillet 2020 et le 19 avril 2021, il n'a pas donné son adresse, ce qui ne constitue pas son premier délit en la matière. En effet, il a été condamné en 2017 et 2019 pour le même manquement à cette obligation faite tous les 6 mois. Depuis décembre 2015, il est également sous le coup d'un arrêté ministériel d'expulsion. L'homme a été reconduit deux fois dans son pays mais il est revenu à tous les coups.
« Il y a une vraie volonté de se soustraire à ses obligations »
Pour le Parquet, le Croate a volontairement caché son adresse et ignoré ses obligations : « Il y a une vraie volonté de se soustraire à ses obligations et il est toujours sous le coup d'un arrêté ministériel d'expulsion », confie la procureure. Lors du procès, elle a demandé 6 mois d'emprisonnement ferme avec un mandat de dépôt. L'accusé a pu réagir : « Je n'ai plus d'attache en Croatie, je ne parle pas la langue. Je voudrais juste qu'on me donne une seconde chance. Je suis conscient de mes tendances pédophiles et souhaite poursuivre un parcours de soins », explique le prévenu dans son box.
Représenté et défendu par son avocat, celui-ci s'est exprimé sur son client : « Mon client reconnaît les faits. Il a fait ce choix pour ne pas être expulsé, par amour pour la France. C'est peut-être le mauvais choix ». Pour lui, la prison n'est pas la solution. Malgré la défense et les dires du prévenu, le tribunal en décide autrement. L'homme de 58 ans est condamné à 4 mois de prison ferme.
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