Attaque à Rambouillet : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du parquet national antiterroriste
Attaque à Rambouillet : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du parquet national antiterroriste
Les investigations se poursuivent deux jours l'attaque survenue au commissariat de Rambouillet (Yvelines) qui a coûté la vie à une fonctionnaire de police. Jean-François Ricard, le procureur du parquet national antiterroriste (Pnat), a tenu une conférence de presse, dimanche 25 avril, pour faire un point sur l'enquête. Franceinfo la résume.
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Consultations de vidéos "glorifiant le martyr et le jihad"
Livrant un récit précis des minutes qui ont précédé l'attaque, Jean-François Ricard, a déclaré que l'assaillant avait "immédiatement avant de passer à l'acte, consulté des vidéos de chants religieux glorifiant le martyr et le jihad". Ces observations, a-t-il remarqué, résultent de l'exploitation du téléphone de l'auteur de l'attaque, qui a été retrouvé sur place.
Un Coran a également été "saisi dans le scooter garé à proximité [du commissariat] et un tapis de prière" dans le sac, "de type cabas", transporté par l'assaillant, a précisé le magistrat.
Une cinquième personne en garde à vue
Jean-François Ricard a également annoncé lors de cette conférence de presse qu'une cinquième personne avait été placée en garde à vue : un cousin de l'assaillant.
Quatre autres personnes sont également en garde à vue, toutes issues de l'entourage de l'assaillant. Il s'agit notamment de son père, de deux personnes ayant pu l'héberger dans le Val-de-Marne et d'un autre cousin.
Une radicalisation "peu contestable" et des "troubles de personnalité"
"Si la radicalisation de l'agresseur paraît peu contestable, la présence de certains troubles de personnalité a pu aussi être observée", a remarqué Jean-François Ricard. "A ce titre, son père avait souligné que son fils avait adopté une pratique rigoureuse de l'islam, a-t-il déclaré. D'un autre côté, il a également mentionné différents troubles de comportement qu'il avait pu remarquer chez son fils, au début de l'année."
L'homme "qui a fourni une attestation d'hébergement" à l'assaillant "a également relevé que l'agresseur lui avait paru dépressif à la même période", a complété le magistrat. "C'est dans ces conditions" que l'assaillant "s'est présenté au centre hospitalier de Rambouillet le 19 février et avait sollicité une consultation psychiatrique laquelle avait abouti à un nouveau rendez-vous le 23 février suivant", a précisé le procureur. "Toutefois, à ce stade de l'enquête, il semble que son état n'a nécessité ni hospitalisation ni traitement", a poursuivi Jean-François Ricard.
L'assaillant "a également effectué entre le 25 février et le 13 mars dernier un séjour en Tunisie dans sa famille", a fait savoir le procureur. "Les investigations permettant d'aprécier de manière plus précise et plus complète la personnalité de l'auteur [de l'attaque] vont se poursuivre", a-t-il ajouté.