Attaque de Rambouillet : radicalisé, l’agresseur présentait "certains troubles de personnalité"
Des officiers de police sur la la zone de l'attaque à Rambouillet, en France, le 24 avril 2021.
De nouveaux éléments de l’enquête révèlent que le ressortissant tunisien de 36 ans, qui a tué à coups de couteau vendredi une agente du commissariat de Rambouillet, présentait des signes de radicalisation ainsi que "certains troubles de personnalité", a déclaré dimanche le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard.
L'auteur de l'attaque mortelle de Rambouillet contre une agente du commissariat est un ressortissant tunisien de 36 ans radicalisé qui présentait des troubles psychiatriques, a indiqué, dimanche 25 avril, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard.
"Si la radicalisation de l'agresseur paraît peu contestable, la présence de certains troubles de personnalité a pu aussi être observée", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, faisant le point sur les investigations, deux jours seulement après l'attaque perpétrée par Jamel Gorchene.
"À ce titre, son père a souligné que son fils avait adopté une pratique rigoureuse de l'islam. D'un autre côté, il a également mentionné des troubles de comportement qu'il avait pu remarquer chez son fils en début d'année", a rapporté le magistrat.
Jamel Gorchene avait "sollicité une consultation psychiatrique" au centre hospitalier de Rambouillet le 19 février, puis avait eu un nouveau rendez-vous le 23 février. Cependant "il semble que son état n'a[it] nécessité ni hospitalisation, ni traitement", a déclaré François Ricard.
Cinquième personne en garde à vue
François Ricard a par ailleurs annoncé qu'un cinquième individu, un cousin de l'assaillant, avait été placé en garde à vue dimanche, en plus de son père qui résidait avec lui à Rambouillet (Yvelines), d'un autre cousin et d'un couple de personnes l'ayant aidé à se faire domicilier administrativement dans le Val-de-Marne.
L'attaque de l'agente administrative a été perpétrée dans le sas de sécurité où l'assaillant s'est engouffré derrière elle, après avoir fait des repérages et des allées et venues devant le commissariat, dont témoignent les images de vidéosurveillance.
Pendant l'attaque, il a crié "Allah Akbar" selon des témoins, et porté à la victime "deux coup de couteau, l'un à l'abdomen et l'autre à la gorge", avant d'être tué sur place par deux tirs "de riposte" d'un policier, a précisé le procureur.
Une "rapide exploitation" de son téléphone portable retrouvé sur place a révélé que "l'agresseur avait immédiatement avant de passer à l'acte consulté des vidéos de chants religieux glorifiant le martyr et le jihad", a ajouté Jean-François Ricard. Ont également été saisis "un Coran" dans le scooter qu'il avait garé à proximité et "un tapis de prière" dans son sac.
Le parquet national antiterroriste avait ouvert dès vendredi une enquête en flagrance pour "assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste".
Avec AFP