"Années de plomb" : neuf anciens militants italiens menacés d'extradition placés sous contrôle judiciaire
Ces neuf sexagénaires ou septuagénaires se sont vus notifier jeudi les mandats d'arrêts italiens par des magistrats de la cour d'appel de Paris.
Neuf anciens membres de l'extrême gauche italienne, condamnés pour terrorisme en Italie et réfugiés depuis les années 80 en France, ont été présentés jeudi 29 avril à la justice française. Ils ont ensuite et relâchés et placés sous contrôle judiciaire, dans l'attente de l'étude des demandes d'extradition de Rome.
Sept d'entre eux avaient été interpellés la veille, telle l'ex-brigadiste Marina Petrella, 66 ans. Luigi Bergamin, ex-membre des Prolétaires armés pour le communisme, âgé de 72 ans et Raffaele Ventura, ancien membre des Formations communistes combattantes, se sont également rendus à la cour d'appel de Paris avec leurs avocats. Un dixième Italien, également réclamé par l'Italie, Maurizio Di Marzio, restait en fuite jeudi.
Interdiction de sortie du territoire
Ces neuf sexagénaires ou septuagénaires se sont vus notifier jeudi les mandats d'arrêts italiens par des magistrats de la cour d'appel de Paris.
Le parquet général de cette cour a indiqué en fin d'après-midi, dans un communiqué, qu'ils avaient tous été relâchés sous contrôle judiciaire strict (interdiction de sortie du territoire, remise des documents d'identité, pointages réguliers) dans l'attente de l'examen de la validité des demandes d'extradition de Rome. "Aucun n'a consenti à son extradition", a précisé le ministère public.
Une première audience publique doit se tenir mercredi après-midi devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, mais la procédure pourrait prendre plusieurs mois, au minimum.