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Arts et People

Affaire Nicolas Hulot : l'exigence de ses avocats alors que la journaliste d'Envoyé spécial enquêtait 

Virginie Vilar, réalisatrice de l'enquête d'Envoyé Spécial consacrée à Nicolas Hulot, s'est confiée dans les colonnes de Télé Loisirs ce mardi 30 novembre.  Une requête particulière. Le 25 novembre dernier, Envoyé Spécial a consacré un épisode à NIcolas Hulot. Dans celui-ci, les téléspectateurs ont pu découvrir que ce sont six femmes qui l'accusent d'agressions sexuelles. Des faits qui se seraient déroulés entre 1989 et 2001. Dans les colonnes de Télé Loisirs ce mardi 30 novembre, la journaliste Virginie Vilar qui est à l'origine de cette enquête, a fait quelques confidences. "Nous avons cherché à le joindre le 9 novembre. Nous voulions bien entendu avoir sa version des faits. Il nous a rappelé, dans la foulée, pour nous dire qu'il ne nous donnerait pas d'interview", a-t-elle d'abord expliqué.  Par la suite, elle a évoqué une exigence des avocats deNicolas Hulot. "Nous avons dialogué avec ses avocats. Il a d'abord accepté de visionner le reportage, mais dans son intégralité", a-t-elle précisé. Une requête qui n'était pas envisageable pour la journaliste. "Pas question pour nous, d'autant plus que ces femmes ne voulaient pas que leur témoignage soit montré en amont. Il a été question de les flouter, et de lui montrer, mais en recueillant et filmant sa réaction ou celle de ses avocats", a-t-elle conclu. Une longue enquête. Dans les colonnes de Télé Loisirs, Virginie Vilar a indiqué avoir "débuté mes recherches en 2017, au moment de l'affaire Weinstein, aux Etats-Unis, qui a donné naissance au mouvement #MeeToo", s'est-elle d'abord souvenue. "Au sein d'Envoyé spécial, nous avions lancé plusieurs enquêtes dans des milieux différents comme la culture, le cinéma et la politique", a-t-elle précisé avant d'évoquer cette "première femme qui nous a alerté, affirmant avoir été harcelée sexuellement par NIcolas Hulot". Une histoire qui, selon elle, a été "suffisamment crédible et étayée pour lancer une enquête de plus grande ampleur. J'ai commencé à rencontrer des contacts, et à me rendre compte qu'il y avait potentiellement d'autres cas", a affirmé la journaliste. Si Virginie Vilar est parvenue à récolter de nombreux témoignages de victimes présumées, elle a toutefois indiqué qu'ils ne figurent pas tous dans le documentaire. La raison ? "Soit parce que la victime présumée ne souhaitait pas témoigner devant la caméra, soit parce que je n'avais pas pu en recouper suffisamment d'éléments. Nous avions décidé de ne mettre à l'antenne que des témoignages extrêmement vérifiés", a-t-elle conclu. Nicolas Hulot : était-il au courant de cette enquête ? Selon les propos de Virginie Vilar, le principal concerné avait été informé de cette enquête dès le départ. "J'ai commencé à enquêter fin octobre 2017, et quelques semaines plus tard, mi-novembre, mis au courant, il m'appelait en numéro masqué", a-t-elle expliqué. Lorsqu'il était encore ministre de la transition écologique, Nicolas Hulotaurait déclaré à la journaliste que cette enquête pourrait "avoir des répercussions sur sa famille et sa réputation. Je lui ai dit que selon les éléments que nous établirons, nous reviendrons ou pas vers lui", a-t-elle conclu. Pour rappel, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle pour "des faits susceptibles d'avoir été commis à Paris à l'égard d'une victime mineure". Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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