Affaire Nicolas Hulot : après les six témoignages glaçants, une enquête est ouverte par le parquet
Après la diffusion d'Envoyé spécial, et les accusations de six femmes contre Nicolas Hulot, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire pour viol.
Une enquête a été ouverte. Ce vendredi 26 novembre, au lendemain de la diffusion de témoignages bouleversants de femmes qui accusent Nicolas Hulot, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle pour "des faits susceptibles d'avoir été commis à Paris à l'égard d'une victime mineure", selon le communiqué publié par la procureure de la République. Au moins six femmes, dont une mineure au moment des faits, accusent l'ex-animateur et ancien ministre de la Transition écologique de viols ou d'agressions sexuelles, commis entre 1989 et 2001. Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs de la direction régionale de la police judiciaire.
Selon Laure Beccuau, les investigations "s'attacheront à déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l'action publique est acquise". Dans ce long reportage, deux femmes ont pris la parole à visage découvert pour accuser Nicolas Hulot, et une l'a fait anonymement. Sylvia avait 16 ans lorsqu'elle a rencontré l'ex-ministre, à la radio. Il l'aurait ensuite déposée en voiture au Trocadéro et, en la saluant, lui aurait demandé de "l'embrasser dans le cou" : "Et là, il sort son sexe... Il a pris ma main... Il me force à faire une fellation". Cécile travaillait à l'ambassade de France en Russie lorsque sa route a croisé celle de Nicolas Hulot, coincé à l'aéroport avec son matériel de télévision.
Nicolas Hulot : "Ni de près ou de loin, je n'ai commis ces actes"
"Il se jette sur moi, essaye de m'embrasser, me touche les seins, l'entrejambe... Je me débats. Je l'ai frappé au visage", a-t-elle raconté sur France 2, évoquant leur trajet dans un taxi. Une troisième femme a, elle, décrit une scène de baiser forcé "à pleine bouche" à l'issue d'une réunion de travail. Après la diffusion de ce reportage, Maureen Dor et une ex-employée de TF1 ont accusé Nicolas Hulot d'agressions sexuelles dans des lettres. La veille, l'ancien animateur d'Ushuaïa s'était défendu sur le plateau de BFMTV. "Je veux juste le dire sans formule, sans élément de langage : ni de près ou de loin, je n'ai commis ces actes. Ces affirmations sont purement mensongères", lançait-il, avant d'annoncer se retirer de la vie publique.
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