XV de France : match test à mi-mandat pour Galthié et les Bleus face à l'Argentine
Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, en conférence de presse, le 4 novembre 2021 à Marcoussis (Essonne, en Île-de-France).
Les Bleus affronteront samedi l'Argentine au stade de France pour le premier match de la tournée d'automne.
Calée à mi-chemin entre la prise de pouvoir de Fabien Galthié et le match d'ouverture du Mondial-2023, la réception samedi 6 novembre de l'Argentine, vieux cousin source de misères par le passé, a des airs de répétition générale pour le XV de France.
Fini les révisions, les ratures et les brouillons : après 18 matches, dont six défaites, le sélectionneur des Bleus et ses troupes vont passer un test, leur premier à domicile, face à une nation de l'hémisphère Sud après une tournée en Australie prometteuse à défaut d'être complètement probante niveau résultats (deux défaites, une victoire).
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Mais cette fois, la "vraie" équipe de France revient : entre une fin de Tournoi des six nations perturbée par la pandémie de Covid-19, puis une tournée estivale sans la plupart des cadres, Fabien Galthié n'avait plus aligné ce qui se rapproche d'une équipe-type depuis près de neuf mois.
Et si le sélectionneur se félicite de "l'émulation" de son groupe, il a surtout pu profiter d'absences (Virimi Vakatawa et Arthur Vincent blessés, Teddy Thomas insuffisamment remis…) pour modifier son plan de jeu et effectuer des choix forts : le titulaire habituel à l'ouverture Romain Ntamack va glisser au centre pour laisser sa place à Matthieu Jalibert.
Lancer la tournée
"Ces deux joueurs, depuis deux ans, font partie des meilleurs de notre championnat. Essayons de mettre les meilleurs joueurs sur le terrain, même si c'est vrai que les blessures ont libéré des options", justifie Galthié.
"Il y a toujours des changements. Même si nous avons un souci de cohérence, d'expérience collective, de vision, sur les dix-huit matches joués, il y a eu de la cohérence", explique-t-il encore.
Les trentenaires Bernard Le Roux et Brice Dulin, rares joueurs à plus de 30 sélections, ont été rendus à leurs clubs et le staff tricolore a décidé de compter sur des valeurs sûres, telles que le pilier Mohamed Haouas et l'ailier Gabin Villière, à peine remis de blessures, ainsi que le nouveau capitaine Antoine Dupont, le talonneur Julien Marchand ou encore le capitaine de la défense Gaël Fickou.
Les tubes de l'été australiens, Anthony Jelonch, Cameron Woki et Melvyn Jaminet ont pris du galon, l'arrière de Perpignan doublant même Ntamack et Jalibert dans le rôle de buteur.
L'autre nouveauté vient du Toulousain Thibaud Flament, deuxième ligne au parcours atypique, qui va, lui, honorer sa première cape.
Les Pumas sans certitudes
Il retrouvera quelques visages connus puisque les Pumas, qui restent sur six revers de rang, aligneront huit "Français" du Top 14 au coup d'envoi, dont le troisième ligne de Toulon Facunda Isa, celui du Stade français Marcos Kremer et le centre de Perpignan Jeronimo de la Fuente.
La dernière fois que Français et Argentins se sont affrontés, les Bleus ont dû attendre les dix dernières minutes, un drop de Camille Lopez (70e) et une pénalité ratée d'Emiliano Boffelli (80e) pour se sortir de la gueule des Pumas (23-21), en ouverture de la Coupe du monde 2019.
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Le XV de France, avec Galthié dans le rôle de "l'adjoint comme les autres", avait alors enchaîné un troisième succès de rang face à l'Argentine. Depuis le premier test-match du XXIe siècle, en juin 2002, les Pumas ont remporté 10 des 18 oppositions.
La dernière victoire française contre les Sud-Américains au Stade de France remonte au 25 novembre 2006 et un succès étriqué (27-26) pour les hommes de Bernard Laporte, alors sélectionneur, et Raphaël Ibanez, alors capitaine.
Près de deux ans après leur dernier match avec du public dans l'enceinte dyonisienne, les Bleus de Fabien Galthié ont intérêt à relever le défi.
Avec AFP