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Arts et People

Violeur de la Sambre : odeur de moisi, main qui caresse… ces détails traumatisants livrés par les victimes de Dino Scala

Les victimes de Dino Scala ont témoigné à la barre ce jeudi 16 juin. Leurs propos, tous plus choquants les uns que les autres, ont été rapportés par le Parisien.  Après plus de trente ans, Dino Scala fait face à la justice depuis ce vendredi 10 juin. Son procès se déroule devant les assises du Nord, à Douai. L'homme de 61 ans, surnommé le "violeur de la Sambre", avait avoué être l'auteur de 40 viols et agressions dans la région, expliquant ne pas "parvenir à contrôler ses pulsions". Coopératif avec les enquêteurs depuis son interpellation, il avait pu être retrouvé grâce à des images de vidéosurveillance en 2018. Ce jeudi 16 juin, ce sont quelques-unes de ses victimes qui ont pris la parole et ont livré des témoignages très bouleversants. Leurs propos ont été rapportés par le Parisien. Même si les années ont passé, le traumatisme est toujours très présent et il y a des souvenirs qui ne s'oublient pas. Parmi eux, il y a notamment la "main qui caresse lors d'une fellation imposée, l'odeur de moisi de l'agresseur, le parfum de la terre, le visage plaqué au sol", peut-on lire. "Je n'y pense pas tous les jours mais quand j'y pense, c'est fort", a affirmé une des victimes de Dino Scala, étrange jusqu'à perdre connaissance en septembre 1988. "J'ai eu de la chance de ne pas être violée. Sinon, rien n'aurait été pareil", a-t-elle poursuivi. A la barre du tribunal, les victimes de Dino Scala s'enchaînent. Parmi elles, il y a une dame de 75 ans qui s'est souvenue de son agression, en 1991. "J'embauchais à 6 heures du matin. On m'a attrapée par le bras, jetée dans le local poubelles. Il m'a claquée contre le mur et m'a attaquée à la gorge", a-t-elle d'abord expliqué avant d'ajouter : "Il a essayé de passer sa main dans mon jean. J'ai eu tellement peur. J'ai crié : au secours, j'ai des enfants. Il est parti". Il y a également Leila Watteau dont la vie a été chamboulée en novembre 1991. "Je l'ai supplié de ne pas me tuer. J'ai essayé de le pousser. J'ai entendu un clac, j'ai senti une lame de couteau sur mon cou", a-t-elle déclaré avant de se rappeler avoir demandé à son agresseur s'il avait l'intention de la violer. "Tais-toi, je veux juste toucher tes seins", lui aurait-il répondu. Le journal indique que c'est exactement ce qu'il a fait,  avant de la mettre à genoux. "Il a ouvert son pantalon et m'a obligée à lui faire une fellation, toujours avec le couteau sous la gorge". Aujourd'hui âgée de 52 ans, Leila Watteau explique qu'elle a beaucoup de mal à vivre normalement. "J'ai peur du noir, de la foule. Peur que quelqu'un arrive derrière moi et m'agrippe le cou. Je hais cet individu de tout mon corps et de tout mon être", conclut-elle. Dino Scala : a-t-il réagi face à ses victimes ? Les victimes de Dino Scala se poursuivent et, selon les informations de la Voix du Nord, l'accusé est transparent. Face à ces femmes, il aurait lâché quelques larmes et aurait même expliqué : "Je m'en suis rendu compte en lisant les résultats psychologiques. Mais en écoutant toutes les victimes, je me rends compte encore plus de ce que j'ai fait". Il aurait également assuré ne "pas être bien. J'en prends plein la gueule. Et je suis pas le plus à plaindre" avant d'ajouter qu'il n'a pas d'explications pour ses gestes. "Je voudrais avoir une raison. Depuis un peu plus d'un an, je ne ressens plus cette rage, cette frustration qu'il y avait en moi. En prison, je ne suis pas à l'aise, mais je ne suis pas mal". Et concernant les nombreuses agressions ? "Elles avaient toutes un but sexuel. Ce n'est jamais une simple agression", a-t-il conclu.

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