Valérie Pécresse : la candidate ose une vieille référence à des propos chocs de Nicolas Sarkozy
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Valérie Pécresse : la candidate ose une vieille référence à des propos chocs de Nicolas Sarkozy Lors d'une interview accordée au journal régional La Provence, Valérie Pécresse s'est montrée particulièrement incisive sur les questions de sécurité, allant même jusqu'à adopter l'une des expressions choc de Nicolas Sarkozy.
Lors d'une interview accordée au journal régional La Provence, Valérie Pécresse s'est montrée particulièrement incisive sur les questions de sécurité, allant même jusqu'à adopter l'une des expressions choc de Nicolas Sarkozy.
Valérie Pécresse s'est entretenue avec les journalistes de La Provence, dans le cadre d'une interview parue mercredi 5 janvier. Dans les colonnes du journal, la candidate LR des élections présidentielles de 2022 n'a pas mâché ses mots sur la sécurité, allant jusqu'à emprunter une expression de Nicolas Sarkozy qui avait choqué la France en 2005. "Je vais ressortir le Kärcher de la cave", a-t-elle déclaré. "Cela fait dix ans qu'il y est et il est temps de l'utiliser. Il s'agit de remettre de l'ordre dans la rue (...) on ne donne plus de réponse face à la violence des nouveaux barbares", s'est indigné celle qui a remonté les bretelles de Gims au téléphone.
Ce gringue décomplexé à l'électorat sarkozyste, à déclenché une véritable tornade médiatique, suscitant l'indignation de plusieurs membres de la classe politique. Au gouvernement, les propos de Valérie Pécresse ont également choqué. Nadia Hai, ministre chargée de la Ville, a réagi à ces propos qui avaient été jugés particulièrement stigmatisants à l'encontre des habitants de quartiers populaires en 2005. "Ça m'a fait bondir en tant que ministre, en tant que citoyenne (...) je suis originaire de ces quartiers, j'y ai vécu trente ans, ma famille y habite, je sais ce qu'il s'y passe. Je vois le décalage entre ses promesses et la réalité", a-t-elle déclaré au Huffpost.
Une campagne présidentielle sous le signe de l'outrage intentionnel ?
Ce "Kärcher", c'est Nicolas Sarkozy qui l'avait évoqué en premier, il y a dix-sept ans. En 2005 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), un enfant de onze ans avait perdu la vie à la suite d'une balle perdue tirée lors de violences urbaines. Le lendemain, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur sous le gouvernement de Jacques Chirac, s'était rendu dans la ville du drame, à la cité des 4000. "On va nettoyer la cité des 4000 au Kärcher", avait déclaré l'ancien ministre dorénavant condamné pour détournement de fonds. À l'époque, toute une tranche de la classe politique et de la population française résidente des quartiers populaires.
Ce propos choc arrive au lendemain d'une autre déclaration controversée, servie par Emmanuel Macron qui avait affirmé avoir "très envie" d'"emmerder"les non-vaccinés. Stratégie de communication politique ou dérapage, les déclarations chocs semblent être l'incontournable en devenir de ces élections présidentielles.
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