“Une mère sacrifiée, triste toute sa vie” : les confidences bouleversantes de Sylvie Tellier sur celle qui lui a donné la vie
C’est dans le livre Confessions et préjugés que Sylvie Tellier a décidé de se confier à cœur ouvert. À l’occasion de la promotion de son ouvrage, l’ancienne reine de beauté s’est confiée à nos confrères du Parisien. Si elle évoque sa carrière, elle revient aussi sur sa vie familiale. Et c’est à sa maman que Sylvie Tellier pense énormément.
Élevée par une maman solo, pour qui les fins de mois étaient très difficiles, celle qui deviendra la patronne du concours Miss France, se souvient des difficultés rencontrées dans son enfance. “Je ne l’avais jamais raconté. Mes sœurs ne l’ont pas encore lu. On est assez pudiques sur cette histoire-là. Ça ne se raconte pas. J’avais besoin de l’écrire parce que ça explique tellement de choses, dans ma façon de serrer les dents, d’avancer, cette résilience”, confie-t-elle.
Sylvie Tellier : ses confidences douloureuses au sujet de sa maman
Et c’est aussi de cette enfance que Sylvie Tellier tient son tempérament de battante. “Oui, je me suis pris une tonne de tartes pendant vingt ans chez Miss France et je n’ai jamais rien dit. Quand tu as eu une mère sacrifiée, une maman que j’ai vue triste toute sa vie, parce qu’elle s’est retrouvée toute seule à 40 ans, au chômage, sans fric, avec trois filles, un mec qui t’abandonne, qui te trompe, tu te dis, c’est quoi, cette distribution de cartes ?”.
C’est en voyant les sacrifices de sa mère, qu’elle a décidé de se donner toutes les chances de parvenir à ses objectifs. “Il est où le bonheur ? Je voulais aussi donner un petit message à toutes ces femmes et ces hommes qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, qui n’ont que des déceptions. Je voulais leur dire parfois le bonheur arrive après. Et à travers la réussite de ses enfants. Ce livre est une dédicace à ma mère”.
Son tempérament de battante lui vient de cette enfance difficile
Il faut dire que Sylvie Tellier a souvent été découragée par les remarques des uns et des autres. “Toute ma vie on m’a dit tu n’y arriveras pas. Miss France, on m’a dit t’as déjà 23 ans, t’es étudiante en droit, t’es un peu atypique, tu n’y arriveras pas”, se souvient-elle. “Quand je fais du droit, on me dit tu ne seras jamais avocate, au mieux tu seras à l’aide juridictionnelle, tout en bas. Quand je suis embauchée chez Miss France, Xavier de Fontenay (le fils de Geneviève) me dit vous ferez les petits fours”.
Une remarque qui l’a profondément blessée. “Pardon, mais je suis plus diplômée que toi, je ne sers pas les cafés. Et quand Geneviève s’en va, on me dit Miss France, c’est mort. Je serrais les dents parce que j’ai osé être la mal-aimée. C’était mon boulot de faire en sorte que l’élection marche. Je n’étais pas payée pour qu’on m’aime, mais pour faire le job”.