Une jeune femme condamnée à 4 ans de prison pour sa fausse couche
Le 5 octobre dernier dans l'Oklahoma, aux États-Unis, une jeune femme de 21 ans a été condamnée à 4 ans de prison après avoir fait une fausse couche.
C'est un verdict qui fait polémique. Mardi 5 octobre dans l'Oklahoma, Brittney Poolaw, 21 ans, a été jugée coupable d'homicide involontaire après avoir souffert d'une fausse couche le 4 janvier 2020. Selon un rapport du site KSWO, la jeune femme a été tenue responsable de la mort de son bébé en raison des nombreuses drogues consommées durant sa grossesse. Mort à 17 semaines de gestation, le fœtus a été testé positif à la méthamphétamine, à l'amphétamine ainsi qu'à une autre substance retrouvée dans son cerveau et son foie lors d'une autopsie.
Aussitôt après l'annonce du verdict, plusieurs associations de défense des droits des mères se sont manifestées. La National Advocates for Pregnant Women (NAPW) a notamment jugé la décision de la Comanche County Courthouse contraire à la loi, estimant que "les lois de l'Oklahoma sur le meurtre et l'homicide involontaire ne s'appliquent pas aux fausses couches". L'ONG a également remis en cause les conclusions du médecin légiste, s'appuyant sur les déclarations d'un obstétricien appelé à la barre. Lors du procès, le gynécologue a indiqué que même si la consommation de méthamphétamine peut avoir un effet sur une grossesse, rien n'indique que celle-ci ait causé la mort du fœtus dans ce cas précis.
"Le cas de Mme Poolaw est une tragédie"
Brittney Poolaw a perdu son bébé le 4 janvier 2020, alors qu'elle n'était âgée que de 19 ans. Arrêtée deux mois plus tard pour homicide involontaire, elle n'avait pu régler sa caution fixée à 20 000 dollars et a attendu son procès derrière les barreaux. "Le cas de Mme Poolaw est une tragédie, a poursuivi un porte-parole de la NAPW. Elle a subi le traumatisme de la perte d'un enfant, a été emprisonnée pendant un an et demi pendant une pandémie et a été inculpée et reconnue coupable d'un crime sans fondement juridique ou scientifique. Nous soutenons Mme Poolaw alors qu'elle explore ses options juridiques, et nous travaillons pour faire en sorte que ce type d'injustice ne se reproduise plus."
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