"Un véritable arsenal de guerre" découvert à Saint-Etienne, trois survivalistes de l'ultradroite arrêtés
La police judiciaire de Saint-Etienne a arrêté trois personnes de la mouvance d'ultradroite lundi après avoir découvert un stock d'armes. Toutes les trois sont mises en examen.
Un groupuscule d'ultradroite à tendance survivaliste a été démantelé lundi 18 octobre à Saint-Etienne (Loire) et dans des communes alentours, a appris jeudi franceinfo auprès de la police judiciaire de Saint-Etienne. Trois personnes ont été arrêtées après la découverte d'"un véritable arsenal de guerre", selon le commandant divisionnaire fonctionnel Eric Simon.
Des perquisitions dans trois communes
Le principal suspect, un homme de 32 ans, a été placé en détention provisoire mercredi. Une femme de 39 ans et un homme de 22 ans ont eux été placés sous contrôle judiciaire. Tous les trois sont mis en examen, notamment pour "trafic d'armes" et "détention de dépôt d'armes en réunion". En l'absence d'éléments pouvant caractériser un projet d'attentat, c'est le parquet de Saint-Etienne qui est saisi, précise France Bleu Saint-Etienne Loire.
Après un renseignement communiqué à la préfecture de la Loire, les enquêteurs ont perquisitionné un commerce et trois domiciles lundi, à Saint-Etienne mais aussi à Saint-Genest-Malifaux et au Bessat, deux communes plus rurales situées dans le massif du Pilat. Ils étaient accompagnés dans cette opération par le groupe de lutte anti-terroriste de Lyon ainsi que deux colonnes d'assaut de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Lyon, l'antenne Raid de Lyon et des effectifs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Des dizaines d'armes et des milliers de munitions
A Saint-Genest-Malifaux, les enquêteurs ont découvert la majeure partie de l'arsenal de guerre, "dans une maison isolée sur un grand terrain qui servait de base de vie", selon le commandant Eric Simon. Cet arsenal était constitué d'un pistolet mitrailleur, un fusil d'assaut, deux fusils à pompe, des armes de poing de calibre 9 milimètres, des grenades d'exercice militaire ou encore des grenades fumigènes.
En plus de ces dizaines d'armes, les policiers ont aussi mis la main sur 2 500 munitions, des véhicules paramilitaires d'origine américaine, des plants de cannabis, un stock de vivres très important et le matériel pour vivre en autonomie plusieurs jours. "Un bloc opératoire sommaire" ou "en constitution" a également été découvert, ainsi que du matériel chirurgical et une importante pharmacie, décrit le chef du service de police judiciaire de Saint-Etienne. Quelques autres armes ont enfin été découvertes dans les deux autres domiciles perquisitionnés, à Saint-Etienne et au Bessat.