Un meurtrier présumé arrêté... parce qu'il ne portait pas son masque
Un meurtrier présumé a été arrêté il y a quelques jours, comme l'a révélé le Parisien. Une arrestation rendue possible puisqu'il ne portait pas de masque.
Une histoire improbable. Les faits se sont déroulés il y a quelques jours dans le métro parisien. Alors qu'il se trouvait dans un couloir de la ligne 13, sous la place de Clichy, aux alentours de 11h45, Tarek a été surpris par trois policiers de la brigade des transports. La raison ? Il ne portait pas de masque, obligatoire dans les transports en commun à cause de la pandémie de Covid-19. Comme l'a rapporté le Parisien, cet homme est rapidement devenu un suspect dans une affaire de meurtre. "Il n'avait aucun papier sur lui mais il a spontanément donné son identité aux policiers", a indiqué une source proche de l'affaire au journal. "Et après vérification, il s'est avéré que cet homme était recherché dans toute la région parisienne dans une affaire de meurtre commise dans le Val-de-Marne", a-t-il ensuite précisé. Ainsi Tarek, un SDF algérien âgé de 31 ans, a rapidement été placé en garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle de Paris. Ce n'est que deux jours plus tard qu'il a finalement été mis hors de cause avant d'être remis en liberté. Une arrestation qui n'aurait donc pas pu avoir lieu s'il avait porté son masque à ce moment-là.
Une sombre histoire. Les faits remontent au 2 décembre dernier lorsqu'un riverain de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, part travailler. Alors qu'il tourne rue Jules-Guesde, il fait une macabre découverte. En effet, il tombe sur le corps de Khaled qui gît inconscient, lardé de coups de couteau. Lors de l'arrivée des secours, ils s'aperçoivent qu'il souffre d'une "plaie à la cuisse droite, d'une autre dans le dos, entre les omoplates, et son visage a été lacéré", rapporte le Parisien avant d'ajouter qu'il est "décédé entre les mains des secours". Lorsqu'il a été retrouvé, il n'avait aucun papier sur lui. C'est son frère qui, "alerté par les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille, a poussé la porte du commissariat pour révéler l'identité de la victime", est-il expliqué. Une fois la victime identifiée, les policiers ont pu découvrir qu'il était fiché. Peu après les faits, un appartement squatté où Khaled pourrait avoir vécu a été trouvé puis fouillé. Sur place, ils sont tombés sur "Mohamed, 27 ans qui n'a pas quitté les lieux. Sans papiers et sans domicile fixe, il explique qu'une rixe a éclaté entre la victime et deux adolescents. La bagarre aurait commencé dans le squat avant de finir dans la rue", rapporte le Parisien. Et concernant le mobile du meurtre ? "Un litige sur fond de vente de cigarettes serait à l'origine de ce déchaînement de violence", est-il conclu.
Meurtre de Khaled : son meurtrier a-t-il été arrêté ?
Face aux policiers, Mohamed parle et livre l'identité de deux mineurs. Toutefois, il est également suspecté d'avoir pris part à l'agression et a donc été "mis en examen avant d'être écroué". Ce n'est que quelques semaines plus tard que deux suspects, âgés de 17 et 18 ans ont été interpellés. Ils étaient "sans papiers et sans domicile, comme la victime", précise le Parisien. Tous deux ont tout nié en bloc mais ont toutefois confirmé qu'ils avaient un conflit avec Khaled au sujet de la vente de cigarettes. "Les deux ados ont été mis en examen et écroués", a conclu le journal.
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