Un chirurgien de l'hôpital Pompidou met en vente une radio d'une victime du 13 novembre 2015
Le directeur général des hôpitaux de Paris (AP-HP) va saisir le conseil de l'ordre après la tentative de mise en vente de la radio de cette rescapée du 13 novembre, qui a perdu son compagnon lors de l'attenat au Bataclan.
Une balle de kalachnikov nichée dans un avant-bras. Voilà ce que l'on peut voir sur la radio d'une rescapée de l'attentat au Bataclan mise en vente par un chirurgien des hôpitaux de Paris (AP-HP) sur un site de vente aux enchères.
"Cet acte est contraire à la déontologie" et "met en cause le secret médical", déplore Martin Hirsch, le directeur général des hôpitaux de Paris (AP-HP). Il annonce ce samedi 22 janvier, sur Twitter, qu'il va saisir le Conseil de l'ordre et faire un signalement à la justice, après les révélations de Médiapart. Il compte également "saisir les ministres qui disposent du pouvoir disciplinaire".
Un comportement "indigne"
"Un tel comportement est indigne et heurte notre conception du service public, écrit-il dans un mail adressé aux membres de l'AP-HP, qu'il a par ailleurs publié sur les réseaux sociaux. Il serait scandaleux en toutes circonstances, et pour tout patient. Il prend une résonance d'autant plus abjecte dans le contexte du procès en cours et de ce qu'ont enduré les victimes de ces attentats".
Le médecin de l'hôpital Pompidou qui a posté cette annnonce affirme avoir opéré cinq victimes la nuit du 13 novembre 2015, dont cette femme qui a perdu son compagnon lors de l'attentat.