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Arts et People

Attentat du 13-Novembre : le geste immonde d'un chirurgien de renom fait scandale

Un chirurgien a mis aux enchères la radio d'une rescapée du Bataclan blessée par balle lors des attentats du 13 novembre 2015. Un geste qui fait désormais l'objet de poursuites. Un geste "contraire à la déontologie [qui] met en cause le secret médical". Alors que la page des attentats du 13 novembre 2015 n'est toujours pas tournée, et est même encore vive bientôt sept ans après les faits avec un procès toujours en cours, voilà qu'un chirurgien fait l'objet d'une plainte pour avoir vendu aux enchères la radio d'une victime des attentats. Selon Mediapart, c'est un chirurgien orthopédiste réputé qui a mis aux enchères sur OpenSea, un site spécialisé dans la vente d'objets numériques NFT, la radio d'une survivante du Bataclan qu'il avait opérée, sur laquelle on voit un avant-bras transpercé par une balle de Kalachnikov. Contacté par nos confrères, le chirurgien a reconnu les faits, expliquant l'avoir fait non pas pour l'argent mais "dans une vocation pédagogique" avant de retirer son offre. Assurant "s'être posé la question d'un point de vue éthique", il reconnaît "l'erreur" de ne pas avoir demandé l'autorisation à la patiente opérée. Il avait précisé sous le cliché que cette dernière avait "perdu son petit ami dans cette attaque" et souffrait d'"une fracture ouverte de l'avant-bras gauche avec une balle restante de Kalachnikov dans les tissus mous". Un geste rapidement dénoncé sur Twitter par Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, et ce "pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur [son] indignation". Martin Hirsch dénonce un acte "d'une gravité exceptionnelle" Très remonté, celui-ci dénonce "un acte scandaleux" et "contraire à la déontologie" qui "met en cause le secret médical [et] va à l'encontre des valeurs de l'AP-HP et du service public". "Nous considérons qu'il est d'une gravité exceptionnelle", a-t-il précisé, faisant part de sa "plus vive indignation". Martin Hirsch a par ailleurs annoncé son intention de signaler les faits à la justice, en application de l'article 40 du code de procédure pénale qui demande à chaque fonctionnaire ayant connaissance d'un acte illégal de le dénoncer, et de saisir le conseil de l'Ordre ainsi que "les ministres disposant du pouvoir disciplinaire". Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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