Vente du radio d'une blessée du 13-Novembre : la victime se dit "extrêmement choquée", le médecin reconnaît "une erreur grossière"
Ce chirurgien avait proposé à la vente en ligne une radio montrant une balle logée dans le bras d'une rescapée du Bataclan qu'il dit avoir opérée.
L'initiative a provoqué un tollé et la colère de l'AP-HP. Un chirurgien a proposé à la vente un NFT (sorte de titre de propriété numérique d'une image) d'une radioscopie du bras d'une rescapée des attentats du 13-Novembre, sur laquelle on voit une balle tirée par les terroristes, a révélé Mediapart samedi 22 janvier. La jeune femme a réagi par l'intermédiaire de son avocate Elodie Abraham, lundi : elle est "extrêmement choquée" par la "démarche mercantile" et le "mépris" du médecin, affirme le communiqué transmis à l'AFP.
L'avocat ajoute que le chirurgien, qui exerce à l'hôpital Georges Pompidou à Paris, ne "semble pas avoir pris la mesure de son acte puisqu'il n'a pas hésité à prendre contact dimanche avec la victime, pour se justifier sans manifester le moindre regret ni la moindre empathie à son égard".
La victime n'exclut pas de se joindre à une action en justice
Joint par franceinfo dimanche soir, ce dernier avait finalement évoqué "une erreur" et s'était dit "désolé pour les victimes". Il a publié dans la soirée un communiqué sur son compte Twitter, dans lequel il écrit s'être "totalement égaré dans une démarche inepte et déplacée qui a légitimement offensé ceux que j'avais eu l'honneur de soigner : les victimes d'attentats". Il assure que le NFT n'avait pas trouvé preneur et qu'il l'a retiré de la vente. Selon Mediapart, il en demandait 2 776 dollars (environ 2 450 euros).
Samedi soir, le patron de l'AP-HP Martin Hirsch avait annoncé son intention de saisir la justice et le conseil de l'Ordre des médecins. La victime se réserve "la liberté de s'associer à ces procédures, afin que l'exemplarité des sanctions soient à la hauteur de la gravité de la violation et du mépris manifesté par ce médecin", écrit son avocate lundi.