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Arts et People

Tuerie de Chevaline : l'enquête rebondit neuf ans après, que peut-on espérer de la nouvelle garde à vue ?

En septembre 2012, trois membres d'une même famille étaient retrouvés morts dans une voiture sur une route forestière de Haute-Savoie. Jusqu'à ce jour, aucun suspect n'a été arrêté, alors que l'enquête vient de prendre une nouvelle tournure avec une garde à vue. Le mystère reste entier malgré un rebond. Le 5 septembre 2012, un cycliste britannique nommé Brett Martin, ancien militaire dans la Royal Air Force, arrive sur un parking forestier sur les hauteurs du lac d'Annecy, près du bourg de Chevaline, en Haute-Savoie. Sur place, il découvre une scène macabre dans un break BMW immatriculé en Grande-Bretagne, dont le moteur tourne encore : les corps sans vie de Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique, sa femme Iqbal, 47 ans, dentiste, vivant à Claygate, dans l'ouest de Londres et sa belle-mère de 74 ans. Tués de plusieurs balles dans la tête, ceux-ci ne semblent n'avoir aucun lien avec Sylvain Mollier, un cycliste dont le corps a été retrouvé criblé de balles à quelques pas de la scène, et qui se trouvait sûrement au mauvais endroit au mauvais moment. De cette tuerie, qui porte désormais le nom du lieu où elle s'est produite, sont sorties quasi indemnes deux petites filles, Zaina, 7 ans, blessée d'une balle à l'épaule, ainsi que Zeena, âgée de 4 ans, qui s'était recroquevillée sous les jambes de sa maman. Après plusieurs pistes étudiées, dont celle du règlement de compte familial à l'espionnage industriel, un suspect a finalement été placé en garde à vue par la section de recherche de Chambéry mercredi 12 janvier 2022, a annoncé la procureure d'Annecy. Qui est le suspect placé en garde à vue ? "Cette garde à vue vise à procéder à des vérifications d'emploi du temps" et "des perquisitions sont en cours au domicile" de cette personne, a ainsi précisé Line Bonnet-Mathis, alors qu'une reconstitution du parcours du tueur avait été effectuée en septembre dernier, sans toutefois être liée à de nouveaux événements de l'enquête. Cependant, si cette garde à vue est un rebond dans la tuerie de Chevaline, il est possible qu'elle ne donne finalement pas toutes les réponses espérées. La procureure a précisé en effet qu'elle "peut ne rien donner". "Nous sommes extrêmement prudents sur les éléments d'identification", a-t-elle souligné. Le suspect lui, dont on ne connait pas l'identité, est un témoin qui a été mis hors de cause en 2015, a précisé son avocat, Jean-Christophe Basson-Larbi. Une garde à vue selon ce dernier qui n'est "pas justifiée", le suspect ayant "toujours eu à coeur de participer à la manifestation de la vérité", précise Paris Match. Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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