Tuerie de Chevaline : le témoin en garde à vue libéré sans "aucune charge"
Photo prise le 8 septembre 2012, à l'endroit où quatre personnes ont été abattues dans le village alpin français de Chevaline.
La garde à vue du témoin interrogé depuis mercredi matin dans l'enquête sur le quadruple meurtre de 2012 à Chevaline, en Haute-Savoie, a été levée levée sans "aucune charge" retenue contre lui, a indiqué jeudi le parquet d'Annecy.
Le témoin interrogé depuis mercredi dans l'enquête sur le quadruple meurtre de 2012 à Chevaline, en Haute-Savoie, a été libéré, sa garde à vue levée sans "aucune charge" retenue contre lui, a indiqué, jeudi 13 janvier, le parquet d'Annecy.
"Les explications données et les vérifications opérées ont permis d'écarter son éventuelle participation aux faits" et "la garde à vue (...) a été levée ce jour à 17h30", indique le parquet dans un communiqué précisant que "les investigations continuent pour identifier le ou les auteurs du crime".
L'affaire de la "tuerie de Chevaline" a déjà donné lieu à des milliers d'heures d'enquête et d'auditions, des tonnes de documents épluchés et quatre interpellations, sans avoir pu être élucidée à ce jour. Elle compte parmi les grandes énigmes judiciaires qui ont tenu la France en haleine ces cinquante dernières années.
Le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy.
L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, était miraculeusement sortie indemne de cette tuerie. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait également été abattu.
Le frère aîné de Saad al-Hilli, qui était en conflit avec lui concernant l'héritage paternel, avait été placé en garde à vue le 24 juin 2013 au Royaume-Uni, puis sous contrôle judiciaire jusqu'en janvier 2014.
Au sein de la famille al-Hilli, certains penchent plutôt pour un meurtre lié à l'espionnage industriel. Saad était ingénieur spécialisé dans les satellites.
La piste d'un motard aperçu près des lieux du crime avait été écartée plus de deux ans après le drame lorsqu'il avait pu être établi qu'il s'agissait d'un chef d'entreprise adepte de parapente, aperçu par hasard près du lieu du crime. Croisé par des agents de l'Office national des forêts (ONF), cet homme, portant le bouc et un casque noir, avait longtemps fait office de principal suspect.
Avec AFP