Trafic de drogue : les familles de victimes de règlement de compte témoignent
Il y a six ans, le fils de Valérie Cibasti, Anthony, a été tué en pleine rue, victime d'un règlement de compte. "Ce soir-là, lorsqu'on m'a téléphoné, quand je suis arrivée sur les lieux, le monde s'est arrêté, il s'est figé, et plus rien ne reviendra jamais, ma vie s'est arrêtée là", raconte cette habitante de Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône). Le 1er février 2015, le jeune de 25 ans est tué dans sa voiture de 32 balles de fusil d'assaut. Sa mère le savait : ancien bagagiste d'Air France, son fils avait fait de mauvaises rencontres et était impliqué dans un trafic de stupéfiants.
La résignation chez les familles des victimes
Anthony savait qu'il était menacé : deux mois avant sa mort, il a prévenu sa mère. Le ou les tueurs n'ont jamais été retrouvés. Sa mère considère que la justice l'a abandonné. "Ça me ronge, parce que j'ai l'impression que la justice se dit qu'ils n'ont qu'à se tuer entre eux, ça leur fait du travail en moins", se résigne-t-elle. Amine Kessaci, président de l'association Conscience, lui, ne se résigne pas. Il se bat depuis que son frère, lui aussi, est mort victime d'un règlement de compte.