Marseille : flambée des règlements de comptes depuis le début de l'été
Flambée des règlements de comptes à Marseille depuis le début de l'été
Des armes de guerre, une voiture ou un deux-roues, un fond de trafic de drogue, le règlement de comptes rythme l'actualité marseillaise. Banal pour les uns, sordide pour les autres. Le rythme s'accentue nettement cet été, les meurtres se succèdent, les victimes sont jeunes.
Les victimes du dernier règlement de comptes ont 14 ans. A côté d'elles, un enfant de 8 ans s'est fait mal parce qu'il a eu peur. Ces dernières années, cette pratique est considérée comme typiquement marseillaise. Tuer dans la rue, devant témoins, presque toujours avec des armes lourdes. C'est devenu une signature. On tue autant à Lyon et Paris mais pas de la même façon.
Quelle est la définition du règlement de comptes ?
Au fil des années, policiers et journalistes marseillais se sont familiarisés, voire spécialisés, dans ces règlements de comptes.
Dans les médias, l'expression "sur fond de trafic de drogue" est devenue un critère prépondérant pour différencier un règlement de comptes d'un autre meurtre. On peut également remarquer qu'il se déroule presque toujours dans un quartier pauvre.
Trois critères définissent le règlement de compte selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
La personnalité de la victime (malfaiteur connu des services de police et/ou supposé être impliqué dans un trafic ou des activités de banditisme), le mobile supposé de l’action criminelle (différend lié à un trafic de produits stupéfiants, cigarettes, lutte de territoire...) et le mode opératoire dit professionnel (guet-apens, utilisation d’armes automatiques ou de calibres spécifiques, incendie des véhicules utilisés...)
Le macabre décompte de l'été 2021
Difficile d'y voir très clair et d'affirmer avec certitude le nombre de règlements de compte survenus à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône. Seul chiffre officiel, celui donné par la préfecture de police.
Il établit qu'à la mi-août 11 règlements de compte ont bien eu lieu dans le département depuis le début de l'année. Un chiffre qui pourrait être doublé reconnait-on toutefois au regard d'un été meurtrier. Une saga sanglante qui démarre le 28 juin.