Policier tué à Avignon : Jean Castex promet de "continuer" le combat contre le trafic de drogue
Jean Castex, lors de l'hommage à Éric Masson, le policier tué à Avignon, le 11 mai 2021.
Jean Castex a rendu hommage, mardi, à Éric Massion, le policier tué à Avignon lors d'une intervention sur un point de trafic de stupéfiants. Lors de cette cérémonie, le Premier ministre a promis de poursuivre la lutte contre le trafic de drogue, renouvelant ainsi des promesses faites la veille aux syndicats de police.
"Oui cher Éric, nous allons continuer". Le Premier ministre, Jean Castex, a rendu hommage, mardi 11 mai, à Éric Masson, le policier tué à Avignon. Lors de cette cérémonie, il a promis de poursuivre la lutte contre le trafic de drogue, affirmant qu'"il ne saurait être question que la peur change de camp".
Devant quelque 300 personnes rassemblées dans la cour de la préfecture du Vaucluse, face aux remparts de la cité des Papes, le Premier ministre a estimé qu'"être fidèle à Éric Masson", tué le 5 mai lors d'une banale intervention sur un point de trafic de stupéfiants dans le centre-ville d'Avignon, "c'est d'abord dire qu'il est hors de question d'accepter l'inacceptable".
"Honorer la mémoire d'Éric Masson, c'est affirmer haut et fort que l'État se donnera tous les moyens de prévenir et réprimer toutes formes de violence, à commencer par le trafic de stupéfiants, contre lequel Éric Masson s'était engagé de toutes ses forces", a insisté Jean Castex, alors qu'une partie de la droite et l'extrême droite accuse l'exécutif de laxisme.
"Il ne saurait être question que la peur change de camp"
"Jamais nous ne laisserons se banaliser le fait que la moindre agression contre un dépositaire de l'autorité publique puisse ne pas entraîner contre son auteur des conséquences lourdes, rapides et certaines", a encore appuyé le chef du gouvernement, accompagné à Avignon du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, et du Garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti.
"Il ne saurait être question que la peur change de camp", a-t-il ajouté, excluant que les policiers puissent avoir peur des délinquants.
Assurant que le "combat" contre le trafic de drogue "dérange ceux qui cherchent à saper l'ordre républicain", Jean Castex a donc juré de "continuer", et de "veiller à ce que la réponse pénale soit au rendez-vous face à la violence qui enfle", renouvelant ainsi des promesses faites la veille aux syndicats de police.
La Légion d'honneur pour Éric Masson
Entré comme gardien de la paix en 2008 dans le Val-de-Marne, Éric Masson avait rejoint le berceau familial vauclusien en 2016 au sein du Groupe départemental d'intervention (GDI).
Devant un portrait géant du brigadier, Jean Castex a annoncé qu'il était nommé à titre posthume "commandant de police et chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur".
Auparavant, le major Thiery, chef du GDI auquel appartenait Éric Masson, a salué les "qualités humaines" du policier, un homme "humble, discret, toujours à l'écoute, toujours prêt à rendre service, toujours de bon conseil".
Dans le même temps, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a ouvert la séance des questions au gouvernement en rendant hommage à "ce serviteur exemplaire de la République", tout en notant qu'"une fois de plus, la police nationale paie un lourd tribut".
Avec AFP