Tour de France : la spectatrice responsable de la chute comparaîtra le 14 octobre
La spectatrice à l'origine d'une chute massive lors de la première étape du Tour de France, qui a fait plusieurs blessés dans le peloton, comparaîtra devant la justice le 14 octobre. La jeune femme de 30 ans a avoué avoir "honte" de sa faute et "peur" des suites judiciaires.
La machine judiciaire se poursuit pour la spectatrice soupçonnéed'être à l'origine, samedi 26 juin, en Bretagne, d'une chute massive dans le peloton du Tour de France. Celle qui a fait plusieurs blessés parmi les coureurscomparaîtra devant la justice le 14 octobre, a annoncé vendredi le parquet de Brest.
"La prévenue comparaîtra à l'audience du tribunal correctionnel de Brest du jeudi 14 octobre 2021, à 13 h 30", indique le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, dans un communiqué, indiquant qu'elle a été "présentée au parquet de Brest à l'issue de sa garde a vue".
La jeune femme a été présentée au parquet après sa garde à vue. Interrogé, le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, a simplement fait savoir à l'AFP qu'il communiquerait "sur les suites judiciaires de l'affaire" via un communiqué.
Présentation au commissariat
La jeune femme, âgée de 30 ans et résidant dans le Nord-Finistère, s'était rendue avec son compagnon mercredi à la mi-journée à la gendarmerie de Landerneau, chargée de l'enquête. Elle avait dans la foulée été placée en garde à vue pour "mise en danger d'autrui par manquement délibéré à une obligation de prudence et de sécurité", ainsi que pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois".
Jeudi, lors d'une conférence de presse, Camille Miansoni avait indiqué que sa garde à vue avait été prolongée afin notamment de poursuivre les investigations sur "les aspects médico-légaux", certains coureurs blessés ayant poursuivi la course.
La spectatrice a fait état lors de son audition "d'un sentiment de honte, de peur face aux conséquences de son acte", avait rapporté le procureur.
"Allez opi-omi !"
Samedi, lors de la première étape du Tour, la spectatrice agitait une pancarte en tournant le dos au sens de la course et a été percutée par le peloton, provoquant la chute de nombreux coureurs à 45 km de l'arrivée. Plusieurs cyclistes ont été blessés et ont dû abandonner l'épreuve à la suite de l'accident. Un appel à témoins avait été lancé dans la soirée pour la retrouver.
Sur la pancarte de la femme, on pouvait lire "Allez opi-omi !", ce qui signifie en allemand "Allez papy-mamie !". Il s'agissait "d'un message affectueux à l'attention de ses grands-parents", avait expliqué Camille Miansoni, précisant que sa grand-mère était d'origine allemande.
Le Tour de France, qui avait porté plainte à son encontre, a annoncé jeudi avoir retiré sa plainte afin de "d'apaiser les choses". Une autre plainte a été déposée par l'association suisse Cyclistes professionnels associés, selon le procureur Miansoni.
Avec AFP