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Sports

Tokyo 2021 : Washington apporte son soutien à la sprinteuse biélorusse Tsimanouskaya

La sprinteuse bélarusse engagée aux JO qui s'était opposée à son rapatriement de force a trouvé refuge dans l'ambassade de Pologne à Tokyo. Krystsina Tsimanouskaya, la sprinteuse biélorusse qui a refusé dimanche d'être rapatrié de force, est toujours réfugiée à l'ambassade de Pologne à Tokyo mardi. Son cas continue de susciter des réactions internationales, à l'image du secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui parlent d'une violation de "l'esprit olympique". Après la peur d'être rapatriée de force, Krystsina Tsimanouskaya reste en sécurité dans l'ambassade de Pologne à Tokyo. Les Polonais ont accordé un visa humanitaire à la sprinteuse biélorusse qui s'était opposée dimanche à son rapatriement de force. Le Comité international olympique (CIO) a lancé une enquête sur cette affaire qui fait réagir la communauté internationale mardi 3 août. Krystsina Tsimanouskaya ne s'est pas exprimée pas devant les médias, toujours stationnés devant l'ambassade. Elle pourrait s'envoler dès mercredi pour la Pologne. "Un affront aux droits fondamentaux" Son cas continue de susciter des réactions internationales condamnant la Biélorussie, ancienne république soviétique dirigée d'une main de fer par le président Alexandre Loukachenko depuis 1994. "Le régime de Loukachenko a tenté de commettre un nouvel acte de répression transnationale (...). De telles actions violent l'esprit olympique, sont un affront aux droits fondamentaux et ne peuvent être tolérées", a réagi sur Twitter le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Le mouvement prodémocratie en Biélorussie, qui était devenu massif il y a un an, est durement réprimé par le pouvoir. Des milliers d'opposants ont été arrêtés ou ont dû s'exiler. Vitali Chychov, un militant prodémocratie bélarusse exilé en Ukraine, a par ailleurs été retrouvé pendu près de son domicile à Kiev, a annoncé mardi la police locale, selon laquelle il pourrait s'agir d'un "meurtre camouflé en suicide". En mai, les autorités biélorusses avaient arrêté un journaliste d'opposition en exil, Roman Protassevitch, en détournant l'avion de ligne à bord duquel il se trouvait, suscitant un tollé international. Krystsina Tsimanouskaya avait affirmé dimanche avoir été forcée de mettre un terme à sa participation aux Jeux par le sélectionneur de son équipe, avant d'être accompagnée à l'aéroport par des responsables du Comité olympique national biélorusse en vue d'être rapatriée. Quelques jours auparavant, elle avait ouvertement critiqué la Fédération biélorusse d'athlétisme qui voulait l'obliger à participer au relais 4x400 mètres, alors qu'elle était censée initialement courir le 100 mètres et le 200 mètres, car deux autres athlètes du pays n'avaient pas réalisé un nombre suffisant de contrôles antidopage, selon elle. Craignant de se retrouver en prison en Biélorussie, elle avait appelé le CIO à intervenir et avait finalement passé la nuit de dimanche à lundi "en sécurité" dans un hôtel de l'aéroport.  Appel à la suspension de la Biélorussie Le syndicat de sportifs Global Athlete a appelé lundi le CIO à suspendre le Comité olympique biélorusse, dirigé par Viktor Loukachenko, le fils du président de la Biélorussie, et à autoriser les sportifs du pays à concourir sous bannière neutre. L'affaire Tsimanouskaya "est un nouvel exemple des abus alarmants envers les sportifs en Biélorussie", a dénoncé Global Athlete dans un communiqué. Le CIO a lancé une enquête officielle sur l'incident et attendait mardi de recevoir un rapport du Comité olympique biélorusse, a déclaré à la presse le porte-parole du CIO Mark Adams. Le CIO doit "entendre toutes les parties prenantes" pour établir les faits, a-t-il insisté. Le gouvernement japonais s'est abstenu de commenter l'affaire. Avec AFP

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