Taxe carbone : l'homme d'affaires Arnaud Mimran mis en examen pour un "assassinat" en 2011 et un "meurtre" en 2010
Cette figure de l'escroquerie géante à la TVA sur le marché du carbone, déjà incarcéré pour cette affaire, a été placé en détention provisoire.
Il avait été condamné à huit ans de prison en 2016. Le sulfureux homme d'affaires Arnaud Mimran, figure de l'escroquerie géante à la TVA sur le marché du carbone, a été mis en examen jeudi à Paris pour un "assassinat" en 2011 et pour un "meurtre en bande organisée" en 2010, a appris vendredi 16 avril franceinfo de source judiciaire, confirmant des informations du Monde.
Présenté à un juge jeudi, il est mis en cause pour l'assassinat de Claude Dray, un milliardaire dont il a été le gendre, et pour le meurtre en bande organisée de Samy Souied, une autre figure de l'affaire du "CO2". Placé en détention provisoire dans ce dossier, selon cette même source judiciaire, il était déjà incarcéré pour l'affaire de la "taxe carbone". Son avocat, Jean-Marc Fedida, n'a pas souhaité faire de commentaires auprès de l'AFP.
Farid Khider en garde à vue lui aussi
Arnaud Mimran ainsi qu'un proche, Farid Khider, ancien champion de boxe thaï qui avait participé à l'émission de téléréalité "La Ferme célébrités", avaient été placés en garde à vue mardi par les enquêteurs de la Brigade criminelle sur demande des juges d'instruction parisien de la juridiction interrégionale spécialisée.
En octobre 2011, le milliardaire Claude Dray, âgé de 76 ans, avait été retrouvé mort dans sa luxueuse villa de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Pas d'effraction, pas de vol, des mobiles à foison... L'affaire est longtemps restée une énigme pour les enquêteurs.
Samy Souied, considéré comme l'un des instigateurs présumés de l'affaire liée à "l'escroquerie du siècle" sur le marché des quotas d'émissions de CO2, a lui été tué en septembre 2010 à Paris. "Ça fait dix ans que nous nous battons pour la manifestation de la vérité. Il y a eu beaucoup de lenteurs dans ce dossier. Monsieur Mimran, c'est une piste que nous avions demandé de creuser", s'est réjouie Sylvie Messica Sitbon, l'avocate de la famille Souied.