Sécurité : la vidéosurveillance empêche-t-elle réellement les infractions ?
Une étude commandée par la gendarmerie met en avant une efficacité très relative de la vidéosurveillance contre les infractions et les délits. Décryptage avec Alexandre Hébert, dans le 23h de franceinfo, mercredi 22 décembre.
La gendarmerie a commandé une enquête sur l’efficacité des caméras de vidéosurveillance dans la lutte contre les infractions. "L’étude a pris en compte plusieurs types de délits : les violences, les cambriolages, le trafic de stupéfiants, explique le journaliste de France Télévisions, Alexandre Hébert. Sur 1 939 enquêtes, seules 22 ont été élucidées grâce à la vidéosurveillance, soit 1,13% des enquêtes."
De nouvelles études à suivre
Certains types de délits sont plus enclins à être résolus par ces moyens : 7,5% pour les atteintes aux véhicules, 5,7% pour les affaires de violences. "Selon l’étude, c’est dû à des procédures très longues, car les enquêteurs doivent récupérer les images auprès de nombreux opérateurs privés. Parfois, les images sont déjà supprimées ou inexploitables", poursuit le journaliste. Mais la vidéosurveillance a bien permis d’identifier Abdelhamid Abaaoud, cerveau des attaques du 13-Novembre, dans le métro parisien. Cette étude a été menée en zone gendarmerie sur un nombre limité d’affaires, d’autres suivront, en zone police notamment.