Royaume-Uni : en faisant fuir un renard, Larry, le chat du 10 Downing Street, signe un exploit qui fait grand bruit en pleine crise politique
C’était en pleine nuit, la semaine dernière quand les caméras de la résidence de la Première ministre ont filmé la scène. Depuis, la vidéo est très commentée sur les réseaux sociaux, faisant allusion aux difficultés politiques que traverse Liz Truss, mais aussi autour de la présence de ce renard en plein cœur de Londres.
Larry n’est pas le chat attitré deLiz Truss. Il est le chat du 10 Downing Street, la résidence des Premiers ministres anglais. Il y habite depuis 2011 et a déjà connu quatre Premiers ministres. D'ailleurs, l’intitulé officiel de son poste, comme le précise l’intendance de la résidence, est "chef de la dératisation".
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Un chat dont le dernier exploit fait les choux gras de la presse britannique, et pour cause : Larry a chassé un renard. La scène s’est déroulée la semaine dernière, de nuit. On voit le chat se figer sur le trottoir et soudain apparait à l’image un renard, tout maigre et pas très sûr de lui. Le chat bondit et le pourchasse façon guépard, le renard décampe, tente de repasser une tête puis renonce devant l’attitude menaçante du chat.
La vidéo a été vue des millions de fois, diffusée et rediffusée en boucle à la télé suscitant nombre de boutades sur la faiblesse de la première ministre, attaquée de toutes parts, y compris donc par un renard ! Dans son mouvement, le chat a t-il défendu Liz Truss ? A-t-il défendu l’institution ? Est-il tout ce qu’il reste de prestance à l’Angleterre ? On peut s’amuser. Mais cette vidéo a aussi généré beaucoup d’interrogations sur la présence de ce renard, là, en plein cœur de Londres, notamment cette question : faut-il avoir peur ?
En réalité, les renards sont dans les villes anglaises depuis une quarantaine d’années. Ils sont 10 000 à Londres, une centaine de milliers dans tout le pays, et leur population est stable depuis des décennies. Ils sont peureux, n’attaquent pas les humains, sauf s’ils sont acculés. D’après Terry Woods, fondateur d’une association de protection des renards, interrogé par le Guardian, s’ils sont visibles ces dernières années, c’est parce qu’ils ne peuvent plus se cacher. Les jardins sont mieux entretenus, les haies ont disparu, les friches ont été bétonnées.
À la fin, les renards sont fragiles, chétifs, un sur deux meurt avant d’avoir deux ans. Pas de quoi craindre une invasion. En revanche, les chats, eux, se multiplient. Leur nombre augmente, en Angleterre mais aussi chez nous, en France, avec un fort impact sur la biodiversité, insectes, papillons, oiseaux. C’est donc eux qu’il faut garder à l’œil, plus peut être que les renards.