Répression des fraudes : l'alliance entre Bercy et Google fait grincer des dents
Le fisc va utiliser l'algorithme du géant américain Google pour traquer les fraudeurs. L'objectif est d'identifier les piscines, terrains de tennis et autres installations non déclarées.
Sur des images satellite, il est possible de distinguer des piscines par dizaines. Sont-elles toutes déclarées ? Pour en avoir le coeur net, les autorités vont désormais s'appuyer sur Google. Objectif : traquer les fraudeurs. Un algorithme analysera les images satellites, repérera les constructions puis vérifiera si elles sont déclarées ou non. Sont concernées les piscines, les vérandas, les terrains de tennis.
12 millions d'euros
Google a toutefois dans le passé été épinglé pour fraude fiscale aggravée, par ce même fisc français. Les syndicats sont révoltés. "Ça suscite un certain nombre d'interrogations, à la fois la juxtaposition de l'administration fiscale avec une société dont le comportement est discutable, et ça soulève des questions de préservation des données, de sécurité", résume Olivier Brunelle, secrétaire général adjoint de FO finances publiques. Sollicité, le fisc assume, et précise qu'elle reste maître des algorithmes développés. Le projet devrait couter 12 millions d'euros.