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Reporters sans frontières porte plainte contre Facebook, "le plus grand pourvoyeur de contenus complotistes"

"Facebook a été le plus grand pourvoyeur de contenus complotistes, y compris en temps de Covid", a dénoncé mardi 23 mars sur France Inter Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Son organisation a déposé plainte contre la plateforme notamment pour "pratiques commerciales trompeuses". Ce que RSF estime "que les engagements souscrits par Facebook via les conditions générales d'utilisation, via des campagnes publicitaires très intenses, ne sont pas remplis. Facebook prétend diffuser des informations fiables, être un environnement sûr et sans erreur" et "lutter contre les propos de haine", c'est faux, d'après Christophe Deloire. Pour appuyer sa plainte déposée auprès du procureur de la République de Paris, l'ONG a constitué un dossier de "45 pièces, des constats d'huissiers, des témoignages, des citations d'anciens dirigeants de Facebook, des études et des rapports sur Facebook à l'échelle mondiale", détaille le secrétaire général. Des informations fausses diffusées dans avertissements "Facebook a abondamment diffusé le film 'Hold-Up', un film qui était truffé de fausses informations, ça a été abondamment démontré, cite en exemple Christope Deloire. Quelquefois des versions du film étaient étiquetées 'informations fausses', mais très souvent ce n'était pas le cas". Reporters sans frontières estime qu'une plateforme comme Facebook, qui draine 38 millions d'utilisateurs en France, des milliards dans le monde, a la responsabilité de trier les informations, notamment en se basant sur les enquêtes journalistiques. "Il ne faut certainement pas que Facebook soit responsable de chacun des contenus. Il s'agit de donner des responsabilités de structures qui trient l'information, qui édictent les normes de l'espace informationnel, c'est-à-dire qui décident des règles. Il doit y avoir des responsabilités spécifiques", assure Christophe Deloire. La plainte de RSF vise également la circulation de propos haineux sur Facebook, en s'appuyant notamment sur l'exemple du quotidien de presse régionale l'Union Ardennais, journal dont l'un des photographes a fait l'objet d'une grave agression grave il y a quelques semaines. "Ce journal, avant et après, a reçu sur Facebook de nombreuses insultes et menaces. C'est impressionnant de voir comment des journalistes sur le terrain, y compris maintenant sur le terrain virtuel, peuvent être l'objet d'attaques absolument illégitimes et même illégales", souligne Christophe Deloire.

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