Rapatriement des familles de jihadistes : "Nous devons accueillir les enfants au plus vite", affirme la secrétaire d'État chargée de l'enfance
Rapatriement des familles de jihadistes : "Nous devons accueillir les enfants au plus vite", affirme la secrétaire d'État chargée de l'enfance
La Cour européenne des droits de l'Homme a demandé à la France, mercredi 14 septembre, de réexaminer les demandes de rapatriement des familles de jihadistes français actuellement bloquées en Syrie.
Les enfants de jihadistes en Syrie "sont des victimes, nous devons les accueillir au plus vite", affirme, jeudi 15 septembre, sur France Inter Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'enfance. La France a été condamnée ce mercredi par la Cour européenne des droits de l'Homme pour ne pas avoir étudié de manière appropriée les demandes de rapatriement de familles de jihadistes en Syrie. Alors que la France va devoir réexaminer ces cas, Charlotte Caubel estime que "les enfants doivent être rapatriés parce qu'ils n'ont pas choisi la radicalité de leurs parents."
Un rapatriement "très complexe"
"Nous allons prendre en compte les prescriptions de la Cour pour mieux écouter les demandes des familles en France", ajoute la secrétaire d'État chargée de l'enfance. Charlotte Caubel rappelle par ailleurs que "les conditions de rapatriements sont extrêmement complexes" en Syrie.
>> TEMOIGNAGE. "Sortez nos enfants de ces camps de la mort lente" : un grand-père demande à la France de rapatrier sa petite-fille, orpheline de jihadistes
"Plus de 200 enfants" sont accueillis par la France, indique Charlotte Caubel, "à peu près 75 sont rentrés par opération choisie et organisée par la France". Pour ce qui est des parents, la secrétaire d'Etat rappelle que c'est "sous l'autorité du parquet antiterroriste". "Il y a des conditions judiciaires qu'il ne m'appartient pas d'apprécier."