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La France rapatrie 10 femmes et 25 enfants des camps de prisonniers jihadistes en Syrie

Le gouvernement français a procédé au rapatriement de 10 femmes et de 25 enfants qui étaient détenus dans les camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie, quatrième opération collective du genre en un an, qui a mis fin à la politique du "cas par cas". Vue du camp d'al-Hol dans la province de Hasakeh, en Syrie, le 19 avril 2023. La France a procédé, mardi 4 juillet, au rapatriement de 25 enfants et de 10 femmes qui étaient détenus dans des camps du nord-est de la Syrie, a fait savoir le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant remercier l'administration du nord-est syrien pour sa coopération. Les mineurs ont été remis aux services chargés de l'aide sociale à l'enfance (ASE), a indiqué le Quai d'Orsay, tandis que les adultes ont été remises aux "autorités judiciaires compétentes". Parmi les 25 mineurs, une jeune femme de 17 ans, faisant l'objet d'un mandat de recherche, a été placée en garde-à-vue indique de son côté le parquet national antiterroriste dans un communiqué. Parmi les 10 femmes majeures, âgées de 23 à 40 ans, "sept ont été placées en garde-à-vue en exécution d'un mandat de recherche et trois autres femmes, faisant l'objet d'un mandat d'arrêt, "seront présentées à un magistrat instructeur dans la journée". Après la chute de l'organisation État islamique (EI) en 2019, de nombreux gouvernements ont rechigné à rapatrier les femmes parties en Syrie ou en Irak pour rallier cette organisation jihadiste entre craintes sécuritaires et préoccupations vis-à-vis de l'opinion publique en cas de retour de personnes dites radicalisées. Dans un premier temps réfractaire à de tels rapatriements, estimant que les femmes ayant rejoint l'EI devaient être jugées dans le pays où elles se trouvaient – tandis que les retours d'enfants étaient jugés au cas par cas –, le gouvernement français a changé sa position l'an dernier. Paris a mené une première opération de rapatriement en juillet 2022, et plusieurs depuis lors, après des critiques récurrentes de l'ONU et d'ONG humanitaires à l'encontre des pays refusant le retour de leurs ressortissants. Avec Reuters

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