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Arts et People

"Personne n'a levé le petit doigt" : une invitée de Faustine Bollaert raconte son viol en pleine rue

Dans un nouveau numéro de l'émission Ça commence aujourd'hui vendredi 7 octobre 2022 sur France 2, Faustine Bollaert a recueilli le témoignage d'une femme qui a été violée en pleine rue. À l'occasion du 5ème anniversaire du lancement du mouvement #Metoo aux USA, qui a permis de libérer la parole des femmes victimes de viols et d'agressions sexuelles sur les réseaux sociaux, une édition spéciale de Ça commence aujourd'hui a été mise en place sur France 2. Faustine Bollaert a reçu en direct sur son plateau plusieurs femmes victimes de viol vendredi 7 octobre 2022. L'une d'entre elles, baptisée Claudine, est longuement revenue sur son histoire, qui a eu lieu en 1984. Cette dernière a étéviolée par deux individus dans la rue, avant d'être séquestrée et violée à nouveau dans un appartement. "Ce qui m'est arrivé peut arriver à n'importe quelle personne, sans distinction aucune", a tout d'abord débuté l'invitée de Faustine Bollaert. "J'étais encore lycéenne à 17 ans et demi, et puis je rejoins un soir mon groupe d'amis dans le 19ème arrondissement de Paris, dont mon amoureux, comme certains soirs. C'est le début de soirée. Il doit être à peu près 20h30-21h, dans ces eaux-là. Je sors du métro Stalingrad, et le bar dans lequel j'ai rendez-vous était à quelques mètres. Et en fait, je n'arriverai jamais à ce rendez-vous, parce qu'entre temps, il y a deux voyous notoires (la trentaine, ndlr) qui m'interpellent et m'enlèvent dans la rue en me menaçant d'une arme", a indiqué Claudine. Claudine : "Je comprends qu'il se passe quelque chose de grave" "Je suis immobilisée. Très vite, il y en a un qui arrive dernière en disant : 'Tu dis quelque chose je te bute'. Donc, évidemment, je n'avais pas envie de parler. À ce moment-là, je rentre dans un état de choc. Je comprends qu'il se passe quelque chose de grave. Ensuite, je vais être violée dans la rue, puis dans un appartement. Personne n'a levé le petit doigt pour m'aider. Si des personnes ont eu un doute, elles doivent encore l'avoir aujourd'hui. Moi, j'ai été atterrée par la lâcheté humaine, parce que je trouve que, dans notre société, la culture du viol et la lâcheté des gens permettent ce qui se passe aujourd'hui. Je n'en démords pas", a ajouté Claudine.

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