"Je m'en veux car…" : comment la mère de Jonathann Daval l'aurait incité à cacher le meurtre d'Alexia
Cinq ans après le meurtre d'Alexia Daval, Martine Henry, la mère de Jonathann Daval, sort du silence dans le magazine Sept à Huit.
Cinq ans après, elle sort du silence. Ce dimanche 13 novembre, Martine Henry, la mère de Jonathann Daval, était l'invitée du magazine Sept à Huit pour présenter son nouveau livre, Moi, maman de Jonathann Daval, à paraître le 16 novembre prochain aux éditions Michalon. À cette occasion, celle qui a mis au monde le meurtrier d'Alexia Daval, assassinée dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, est revenue sur le drame qui a bouleversé sa vie. Elle a notamment évoqué les mensonges de son fils, qui a maintes fois changé de version avant de reconnaître la totalité des faits, le 17 juin 2019.
"Je suis responsable du changement de version, a-t-elle admis, expliquant avoir malgré elle poussé son fils à nier l'indéniable. Je m'en veux plus à moi qu'à lui d'ailleurs. Il a été trop loin, il n'arrivait pas à sen sortir. Plus d'une fois il a essayé de m'en parler en sous-entendant qu'il l'avait tuée, mais je lui disais d'arrêter de dire des horreurs. Je ne voulais pas entendre qu'il était coupable, il n'a jamais été violent. Je m'en veux car je ne l'ai pas aidé à parler. (... ) Ça aurait pu changer beaucoup de choses. Ça n'aurait pas trainé aussi longtemps sur le mensonge. Je n'ai pas fait que du bien du coup."
"On ne peut pas renier son enfant, je l'aime toujours"
Si Martine Henry a tant voulu protéger son fils, c'est qu'elle l'aime aujourd'hui comme au premier jour. "Je n'ai jamais eu à l'esprit de rejeter mon fils, on a mis des enfants au monde, je l'ai porté 9 mois dans mon ventre. Je ne cautionne pas ce qu'il a fait mais on ne peut pas renier son enfant, je l'aime toujours", confie-t-elle à nos confrères de Sept à Huit. À ses yeux, Jonathann n'a rien du jeune homme manipulateur et dangereux dépeint par les expertises psychiatriques. "C'est complétement faux parce que Jonathann n'est rien de tout ça. Vous pouvez demander à plein de gens qui le connaissent, ils vous diront la même chose", affirme-t-elle, soulignant : "Mon fils n'est pas un monstre, ce qu'il a fait est monstrueux."
Malgré la monstruosité des faits commis par son fils, Martine Henry va le voir "au parlois tous les quinze jours." "On passe le week-end sur place, c'est notre routine, précise-t-elle. Au début, c'était compliqué parce qu'il avait beaucoup maigri, on aurait cru un squelette. Et puis, il y avait l'appréhension et la peur de rentrer dans un établissement comme ça, c'était très dur. Maintenant, on s'y est fait, c'est notre vie." Pour le meurtre de son épouse, Alexia Daval, Jonathann Daval a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle le 21 novembre 2020.