Qualifications Euro 2025 : les Bleues assurent le minimum contre l'Irlande
À l'heure d'entamer la campagne de qualification pour l'Euro 2025 et à quatre mois des JO à Paris, l'équipe de France féminine s'est un peu rassurée, vendredi 5 avril, en battant timidement l'Irlande (1-0) grâce à un but de Marie-Antoinette Katoto.
Les joueuses françaises victorieuses de l'Irlande à Metz le 5 avril 2024
Vendredi au stade Saint-Symphorien à Metz, c'était l'occasion de reprendre un peu de confiance après le revers à Séville du 28 février en finale de la Ligue des nations (2-0), où les Bleues avaient été surclassées tactiquement, physiquement, techniquement et mentalement par les Espagnoles.
Emmenées par la capitaine Grace Geyoro en raison de la présence sur le banc des taulières Wendie Renard et d'Eugénie Le Sommer, les joueuses d'Hervé Renard ont pris la tête du groupe grâce à cette courte victoire contre l'adversaire le plus abordable du groupe (25e Fifa).
Elles ont profité du match nul (1-1) entre l'Angleterre et la Suède, qui jouaient au même moment à Wembley, à Londres.
Ce succès des Bleues était indispensable tant leur groupe de qualification pour l'Euro 2025, en Suisse, est relevé, avec l'Angleterre, championne d'Europe en titre et vice-championne du monde, et la demi-finaliste du dernier Mondial, la Suède, où les Bleues se déplacent mardi soir (19h00).
"On a retrouvé de bonnes sensations" même si "l'efficacité a manqué", s'est réjoui Sandie Toletti en zone mixte, comme Maëlle Lakrar: "On voulait se rattraper après le match contre l'Espagne et créer du beau jeu", sans pouvoir mettre "le nombre de buts qu'on aurait voulu".
"Je suis très satisfait de ce match dans l'état d'esprit, dans l'envie d'avancer, de presser cette équipe irlandaise", a réagi le sélectionneur après le match, même si les Bleues "auraient pu être plus efficaces" dans la surface.
Manquant de justesse technique dans les trente derniers mètres, elles ont ouvert le score sur un coup de pied arrêté grâce à une combinaison entre la tireuse Kenza Dali pour Maëlle Lakrar, qui a remis parfaitement vers l'attaquante du PSG Marie-Antoinette Katoto (6e).
Sur les dix derniers buts marqués par les Bleues, sept l'ont été sur une phase arrêtée (corner, coup franc ou pénalty).
Retour perturbé de Wendie Renard
Peu inspirées malgré leur possession et hormis un bon pressing quand elles perdaient le ballon, elles ont eu du mal à se trouver, surtout devant entre Delphine Cascarino, Katoto, Kadidiatou Diani et Grace Geyoro, milieu offensive.
Plus mobile que Katoto, Eugénie Le Sommer, entrée à sa place à l'heure de jeu, a tout de suite été davantage trouvée, autrice d'une tête puissante sur la barre transversale à la suite d'un centre de Diani (66e).
La connexion entre les deux Lyonnaises a été plus visible en quelques minutes qu'avec Katoto, qui a fait le minimum pendant une heure malgré son 28e buts en Bleues.
Plus libérée en seconde période, Diani a été tout près de doubler la mise, bien lancée par Kenza Dali (70e) dans son couloir droit.
Mais les joueuses d'Hervé Renard devront mardi largement hausser leur niveau face aux Suédoises, plus techniques, et être davantage précises devant le but. Elles auront moins de possibilités que vendredi et leurs vingt tirs.
Il en faudra un peu plus également cet été pour pouvoir prétendre à une médaille olympique.
Déjà battues en juillet dernier (3-0), les Irlandaises n'ont tenté leur chance qu'une seule fois face à Pauline Peyraud-Magnin, très tranquille tout au long du match.
La bonne nouvelle pour les Bleues est l'entrée de Wendie Renard après quatre mois d'absence à cause d'une blessure au quadriceps.
Mais son retour a été perturbé par un malaise dû à une hypoglycémie en toute fin de match (90+4), selon le staff des Bleues.
La capitaine, qui pourra apporter toute son expérience contre la Suède ce qui avait tant manqué contre l'Espagne, a semblé être prise de vertiges et est sortie quelques secondes avant de rentrer de nouveau sur le terrain pour les deux dernières minutes.
"Je n'ai pas les informations", a répondu après le match Hervé Renard, ajoutant en souriant: "Je lui ai dit que 'cela faisait longtemps que tu avais fait une tête'". "Elle a fait un petit malaise mais cela allait dans le vestiaire", a précisé Sandie Toletti.
Avec AFP