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Projet de loi immigration : "Est-ce qu'on n'est pas des humains comme les autres ?"

À la une de la presse, ce lundi 11 décembre, le début de l'examen du projet de loi sur l'immigration, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, où le texte provoque une levée de boucliers aussi bien à droite qu’à gauche. L'investiture, hier, en Argentine, de l'ultralibéral Javier Milei à la présidence, trois semaines après sa victoire électorale retentissante. Et la découverte d’un étonnant bébé trou noir géant. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de notre page Facebook… À la une de la presse, ce lundi 11 décembre, le début de l'examen du projet de loi sur l'immigration, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale, où le texte provoque une levée de boucliers aussi bien à droite qu’à gauche. Le quotidien régional La Dépêche du Midi évoque "l’incertitude sur la capacité du gouvernement à réunir une majorité et à éviter de recourir au 49.3", perçu comme "un aveu de faiblesse". L'Opinion prévient déjà qu’un "échec serait rédhibitoire" pour la Première ministre Élisabeth Borne. Et s'il "hypothéquerait grandement l'avenir" du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, il coûterait cher, également, à la droite, qui se retrouverait "plus affaiblie que jamais". Le journal invite "tout ce petit monde" à trouver une forme de consensus, faute de quoi le RN "n'aura aucune peine à décrocher la timbale (lors de la présidentielle de) 2027". Ce projet de loi est "sur un fil" : Le Figaro fustige "l'interminable feuilleton de la loi immigration", qui ne présenterait plus, à l’arrivée à l'Assemblée, "qu'un intérêt politicien". "C’est petites combines et grand gâchis. Les Français attendaient une loi immigration qui soit à la hauteur de la vague migratoire qui menace l'Europe : on leur propose une digue de sable". Le projet de loi sur l’immigration est jugé insuffisamment ferme par la droite, trop dur par la gauche. Pour L'Humanité, le texte présenté aujourd'hui "consacre 40 ans de diabolisation de l'immigration" - une stratégie partagée par la majorité comme par les Républicains, tous convaincus que la prochaine présidentielle "se gagnera à l’extrême droite". Une stratégie vouée à l’échec, d’après L'Huma, qui prévient que les lepénistes sont "malheureusement bien meilleurs à ce jeu-là". Même son de cloche du côté de Mediapart, qui dénonce une "course aux droites extrêmes", en accusant Emmanuel Macron et Gérald Darmanin d’avoir opté pour "la stratégie du pire : celle où l’étranger n’est qu’une menace". Les personnes étrangères présentes en France, auxquelles La Croix a choisi de donner la parole. À la une du journal ce matin, Mody Diawara, 38 ans. Ce Malien vit en France depuis cinq ans mais n'a toujours pas de papiers. Après avoir travaillé sur des chantiers de démolition avec de l'amiante, participé à la construction de la ligne 14 du métro parisien, fait le ménage dans un immeuble, il est aujourd’hui employé à la plonge dans un restaurant. "Quand j'entends les débats sur l'immigration, dit-il, je ne comprends pas. Les gens ont l’impression qu’on vient pour profiter des aides. Mais quelles aides ? On doit tout accepter, c’est une vie d'exploitation. Est-ce que les gens pensent qu’on n'est pas des humains comme les autres ?"  Libération, lui, a interrogé des citoyens mobilisés pour venir en aide aux exilés de la rue - des agents municipaux, des instits, ou encore des membres d’associations d’aide aux réfugiés qui utilisent les locaux de leur association, les gymnases dont ils ont la garde, leur salle de classe ou leur salon, pour que les sans-papiers ne deviennent pas aussi des sans-abri. Pour Libé, l'action de ces citoyens prouve que "la tolérance est aussi très présente", en France, dans un contexte de "renfermement sur soi-même". En Argentine, l'ultralibéral Javier Milei a été investi président, dimanche 10 décembre, trois semaines après sa victoire électorale retentissante. Clarin montre le nouveau chef de l'État argentin prononçant son premier discours non pas devant les élus, comme c'est la tradition, mais face à la foule, depuis les marches du Parlement. "Il n'y a pas d'alternative "à un choc" car  "il n'y pas d'argent" ("No hay plata"), a assené Javier Milei, en prévenant que "la situation allait empirer à court terme", mais que les Argentins finiraient par récolter "les fruits de (leurs) efforts". Ces déclarations satisfont visiblement La Prensa, qui annonce "le retour de l’Argentine à la liberté". Le journal décrit un discours à la fois "fondateur, apocalyptique et motivant", qui aurait distillé "une bonne dose d'optimisme pour ne pas déprimer" les Argentins, tout en s'efforçant de couper l’herbe sous le pied des péronistes "qui exigeraient des résultats immédiats". "La lumière au bout du tunnel" : satisfaction, aussi, de La Nacion, qui relève que le nouveau président a menacé les allocataires de subventions sociales de ne plus les recevoir, s'ils s’avisent de bloquer les rues. "Un avertissement", selon le journal, qui voit poindre "un grave conflit entre le nouveau gouvernement et les groupes trotskystes et péronistes". Vu d’Espagne, le discours fait beaucoup moins d’effet, du moins sur El Pais, qui le présente même comme "un fait anecdotique". Pour le quotidien espagnol, "le plus important est surtout de savoir ce que Javier Milei fera de son gouvernement". Le journal note que sur ses dix ministres, cinq ont été de hauts responsables de l’ex-président Mauricio Macri, et que quatre autre ont fait partie de l'administration de l’ex-président Carlos Menem" - autrement dit, des membres de cette "caste" politique argentine que Javier Milei aime tant vilipender. On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de prendre un peu de hauteur avec The Guardian, qui rapporte que des astronomes ont détecté le trou noir le plus ancien jamais observé. Ce monstre cosmique daterait de plus de 13 milliards d'années, autrement dit de l'aube de notre univers. Selon les observations du télescope spatial James-Webb, ce trou noir se trouve au cœur d'une galaxie née 440 millions d'années, seulement, après le big bang, qu’on estime à environ 13,8 milliards d’années. Avec une masse équivalente à un million de fois celle du soleil, ce trou noir est étonnamment grand pour un bébé trou noir, ce qui soulève la question de savoir comment il a pu devenir aussi grand, aussi rapidement. Encore un mystère cosmique… Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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