Procès du 13-Novembre : les premières provocations de Salah Abdelslam
Six ans après, les victimes des attentats du 13-Novembre font face à leurs bourreaux. Le premier jour de ce procès historique, mercredi 8 septembre, a été marqué par les provocations du seul survivant des commandos Salah Abdelslam.
Salah Abdeslam allait-il parler ? Victimes comme avocats se posent la question. Dès les premières heures du procès des attentats du 13-Novembre, celui qui est le dernier membre du commando encore en vie a interpellé le président de la cour d'assises. "Ça fait plus de six ans qu'on me traite comme un chien (...) Après la mort, on sera ressuscité. Vous allez rendre des comptes," a déclaré l'accusé. "Vous n'êtes pas devant un tribunal ecclésiastique, mais laïc", a rétorqué Jean-Louis Périès.
L'île de la Cité bouclée
"Il va dérouler son idéologie et il faut faire attention à une chose dans ce procès. La cour d'assises ne doit pas être une tribune pour lui", prévient Me Mehana Mouhou, avocat des parties civiles. Une première audience déroutant pour le frère d'une des victimes du Bataclan. "Salah Abdeslam a l'air d'être un fou furieux, c'est terrifiant, le regard fou, la barbe longue (...) ça nous replonge dans la folie et la terreur de ces mecs", confie Charles Innocenti. Par mesure de sécurité, tout le quartier de l'île de la Cité, à Paris, a été bouclé. Des dizaines de policiers et gendarmes ont été déployés.