Prise de nausées, elle tombe dans le coma et se réveille un mois plus tard avec des pans de peau en moins
Un simple malaise qui bascule en cauchemar. Carolyn Gower, une mère de famille australienne, a frôlé la mort à cause d'une infection dévastatrice, explique The Sun. Victime d'une fasciite nécrosante, plus connue sous le nom de "maladie mangeuse de chair", elle a dû subir de multiples opérations et réapprendre les gestes les plus quotidiens. En mars de l'année dernière, Carolyn a ressenti une soudaine fatigue accompagnée de nausées. Pensant à un simple virus gastrique, elle décide de se reposer. Quelques heures plus tard, alors qu'elle se lève pour aller boire un verre d'eau, le monde s'obscurcit autour d'elle. C'est la dernière chose dont elle se souviendra avant de plonger dans un coma inexpliqué.
Un mois plus tard, Carolyn se réveille entourée de ses enfants, inquiets et en larmes. Elle est à l'hôpital, méconnaissable. Son corps est entouré de bandages et une douleur intense la tenaille. On lui apprend alors qu'elle a contracté une fasciite nécrosante, une infection rare et agressive qui s'est attaquée aux muscles de sa poitrine, de son cou et de son épaule.
La maladie avait "dévoré" ses tissus
Les médecins sont formels, l'état de Carolyn était critique. La bactérie responsable de la fasciite nécrosante avait littéralement "dévoré" ses tissus. Dans un premier temps, les docteurs ne parviennent pas à identifier l'origine de l'infection, qui survient souvent par une plaie ouverte.
Face à la progression foudroyante de la maladie, ils décident d'agir vite. Carolyn est placée sous coma artificiel et subit treize opérations de débridement. Ces interventions chirurgicales lourdes visent à retirer les tissus nécrosés et à nettoyer la zone infectée. Inconsciente, Carolyn frôle la mort. Ses enfants sont même appelés à l'hôpital pour lui faire leurs adieux. Heureusement, les antibiotiques parviennent finalement à stopper l'infection. Mais le combat est loin d'être terminé.
Elle entame une longue et difficile rééducation
À sa sortie du coma, Carolyn est terriblement affaiblie. Son corps est meurtri par la maladie et les interventions chirurgicales. Elle a perdu une partie importante de ses muscles et ne peut plus bouger. Pourtant, la volonté de vivre est plus forte que tout. Soutenue par ses proches et une équipe médicale dévouée, Carolyn entame alors une longue et difficile rééducation.
Elle réapprend des gestes simples, comme manger, marcher et parler. La perte musculaire et les séquelles nerveuses dues au coma l'obligent à se réapproprier son propre corps. Après des semaines d'un travail acharné, elle parvient enfin à se tenir debout et à faire quelques pas à l'aide d'un déambulateur.
"Regarder mes cicatrices me rappelle tout ce que j'ai traversé"
En avril 2023, deux greffes de peau sont réalisées. Les chirurgiens prélèvent de la peau saine sur sa cuisse gauche pour reconstruire sa poitrine. Deux mois après son hospitalisation, Carolyn est enfin autorisée à rentrer chez elle. Mais le chemin vers la guérison est encore long. La physiothérapie devient son quotidien pour recouvrer son équilibre et remarcher sans assistance. Un orthophoniste l'aide également à retrouver une parole claire, affectée par le coma. Aujourd'hui, un an après son cauchemar, Carolyn n'a pas encore pu reprendre complètement le travail. Elle continue de suivre régulièrement des séances de physiothérapie et d'autres interventions chirurgicales sont prévues.
Malgré les cicatrices physiques et psychologiques, Carolyn se dit chanceuse d'être en vie. "Regarder mes cicatrices me rappelle tout ce que j'ai traversé, mais surtout ma force et ma volonté de vivre. Je suis éternellement reconnaissante envers mes enfants, sans qui je ne serais pas là aujourd'hui".