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Pour sa rentrée, Emmanuel Macron annonce qu'il recevra l'ensemble des forces politiques

À l'occasion du Conseil des ministres de rentrée mercredi, le chef de l'État a annoncé qu'il prévoyait de recevoir l'ensemble des forces politiques représentées au Parlement, et s'est dit également ouvert à l'idée de référendums. Le but : contourner les blocages à l'Assemblée nationale alors qu'il ne dispose toujours pas de majorité absolue. Emmanuel Macron au sommet entre les chefs d'État de l'Union européenne et ceux de la Communauté d'États latino-américains et Caraïbes (Celac), le 18 juillet 2023 à Bruxelles. L'ambition affichée par le président de la République en cette rentrée : rouvrir le dialogue avec l'ensemble des forces politiques représentées au Parlement, voire envisager la tenue de référendums. À l'occasion du Conseil des ministres de rentrée qui se tenait mercredi 23 août à l'Élysée, Emmanuel Macron a esquissé les contours d'une "initiative politique d'ampleur", censée débloquer une situation complexe au Parlement.  Le chef de l'État français a évoqué sa feuille de route, qu'il avait annoncée cet été et dont les détails doivent être affinés dans une interview à paraître dans l'hebdomadaire Le Point. Toujours dépourvu de majorité absolue à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron entend recevoir la semaine prochaine les responsables de l'ensemble des forces politiques représentées au Parlement. Une première inflexion par rapport aux indications précédentes où il était fait référence à "l'arc républicain", expression devenue courante dans la macronie pour exclure le Rassemblement national et La France insoumise. Ces discussions, a précisé le chef de l'État, pourraient déboucher sur des projets de loi transpartisans, voire des référendums, selon des participants au Conseil des ministres. En six ans de présidence, Emmanuel Macron a plusieurs fois évoqué l'hypothèse de référendums, sans pour l'heure y avoir eu recours. Cet été, l'Élysée expliquait que l'objectif de ces rencontres à venir était de rechercher, au cas par cas, des majorités sur des thèmes clés comme l'immigration, l'ordre, le travail, les services publics ou encore l'écologie. "Tout doit être mis en œuvre pour éviter" le "blocage" que représenterait une éventuelle motion de censure votée par la droite avec les autres oppositions et donc susceptible de faire tomber le gouvernement", expliquait en début de semaine un cadre de la majorité. Un budget qui s'annonce délicat  Emmanuel Macron a également tenu à couper court à la "petite musique sur les hausses d'impôts" qui bruisse dans la classe politique et dans les milieux économiques, alors que l'exécutif prépare un budget 2024 qui s'annonce très délicat. Le chef de l'État a d'ailleurs admis qu'il faudrait "faire des choix", alors que l'exécutif est à la recherche d'économies pour endiguer le déficit. Charge à la Première ministre de décliner cette parole. "Il n'est pas question, ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement, d'augmenter les impôts des ménages. Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts en étant évidemment attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes", a déclaré Élisabeth Borne lors de son entretien de rentrée sur France Bleu. La cheffe du gouvernement a néanmoins admis que l'augmentation des franchises médicales faisait "partie des réflexions" pour boucler les budgets. "Un nouvel impôt qui ne dit pas son nom", ont dénoncé à l'unisson le patron du PS Olivier Faure et celui du PCF Fabien Roussel. Une rentrée diplomatique  La rentrée aura une nouvelle fois valeur de test pour Emmanuel Macron, réélu en 2022 mais privé dans la foulée de majorité à l'Assemblée. Selon son entourage, le locataire de l'Élysée entend démontrer sa capacité d'"action" en France comme sur le front diplomatique - il exposera lundi ses priorités lors de la conférence annuelle des ambassadeurs, avant de participer au sommet du G20 en Inde les 9 et 10 septembre puis d'accueillir le roi Charles III. Autres points forts des semaines à venir : la présentation de la planification écologique, à laquelle Emmanuel Macron consacrera plusieurs jours et des déplacements courant septembre, et la Coupe du monde de rugby que la France accueille à partir du 8 septembre, à moins d'un an des Jeux olympiques de Paris. Avec AFP

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