Pass sanitaire : Marine Le Pen cautionne une tribune jugeant la liberté "menacée"
Marine Le Pen face à la presse, le 10 février 2021, à Nanterre.
La candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle de 2022 a tweeté jeudi une tribune des élus François-Xavier Bellamy et Loïc Hervé jugeant les mesures d'Emmanuel Macron pour lutter contre le Covid-19 liberticides.
Marine Le Pen a cautionné, jeudi 15 juillet, une tribune cosignée de l'eurodéputé Les Républicains François-Xavier Bellamy et du sénateur Les Centristes Loïc Hervé, qui jugent la liberté en France "gravement menacée" après les récentes mesures prises pour lutter contre le Covid-19.
"Cette analyse est parfaitement juste et je la partage", a tweeté la présidente du Rassemblement national et candidate à l'Élysée, en publiant la tribune sans afficher le nom des signataires.
"La vraie rupture historique pour notre modèle de société date de lundi dernier (12 juillet), avec les mesures annoncées par le président de la République", écrivent l'eurodéputé LR et le sénateur des Centristes dans un texte diffusé mercredi soir sur le site du journal Le Figaro.
Pour contrer la progression d'un variant très contagieux, Emmanuel Macron a rendu obligatoire la vaccination des soignants et imposé la présentation d'un pass sanitaire dans la plupart des lieux publics.
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Les deux élus soulignent que "s'opposer au pass sanitaire n'est pas être antivaccins", mais ils contestent "la stratégie de masse" choisie pour la vaccination, qui leur "semble hors de toute mesure" et relève selon eux de la "déraison".
"Un défi de civilisation"
"Pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu'il faut protéger les personnes âgées, si celles-ci sont vaccinées ?", demandent-ils.
"Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors il devrait (...) la rendre obligatoire", avancent-ils, sans partager cette hypothèse. "Ce serait (...) une décision plus loyale."
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"On nous dira qu'il faut choisir entre le pass sanitaire et le confinement généralisé : mais ce chantage est absurde", ajoutent François Bellamy et Loïc Hervé. "Dès lors que les plus vulnérables sont vaccinés, il n'y a aucune raison de revenir au confinement."
La liberté est "aujourd'hui gravement menacée" et il y a "un défi de civilisation" face "aux modèles autoritaires qui triomphent ailleurs dans le monde", concluent-ils.
Les scientifiques recommandent de vacciner 90 % de la population pour sortir de l'épidémie. Actuellement, seule une bonne moitié de Français ont reçu une première dose, et environ 40 % le schéma complet.
Avec AFP