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Insolite et Faits divers

Pass sanitaire, forces de l'ordre, élections régionales... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Jean Castex sur France 2

Le Premier ministre a annoncé que le "passe sanitaire" serait mis en place, malgré le rejet de l'article 1er du projet de loi de sortie de l'état d'urgence sanitaire par les députés. Une intervention attendue dans un contexte d'actualité chargée. Invité du "20 heures" de France 2, mardi 11 mai, le Premier ministre est revenu sur le calendrier de déconfinement annoncé la veille, assumant la stratégie de l'exécutif malgré les critiques de certains scientifiques. Jean Castex a également réagi au rejet surprise du premier article du projet de loi de sortie de l'état d'urgence sanitaire par les députés, et abordé la question du durcissement des peines contre les agresseurs de policiers ou gendarmes. Il avait, dans l'après-midi, rendu hommage lors d'une cérémonie à Eric Masson, policier de 36 ans tué le 5 mai à Avignon. Franceinfo vous détaille ce qu'il faut retenir de cette interview. >> Covid-19 : Suivez les dernières informations dans notre direct Le calendrier du déconfinement maintenu Au lendemain de l'annonce des détails du calendrier de déconfinement, le Premier ministre s'est voulu rassurant quant à la situation sanitaire de la France. "Je suis optimiste", a-t-il assuré, balayant les inquiétudes d'un médecin réanimateur interrogé par France 2. "Le tout c'est de l'anticiper" et "de prévoir une nouvelle période de vaccination prévue pour les variants", a-t-il déclaré. Pour rappel, le déconfinement se fera en plusieurs étapes : d'abord le 19 mai, puis le 9 juin et enfin le 30 juin. Mais ces échéances pourront être reportées localement si le taux d'incidence passe au-dessus de 400. Le pass sanitaire sera bien mis en place Le Premier ministre a pu réagir à chaud au rejet inattendu des députés de l'article 1er du projet de loi de sortie de l'état d'urgence sanitaire, mardi 11 mai, par 108 voix contre et 103 pour. Le groupe MoDem, pourtant membre de la majorité aux côtés de La République en marche, "a voté à l'unanimité contre" cet article, avait affirmé le député de Vendée Philippe Latombe en fin d'après-midi.  L'état d'urgence sanitaire doit prendre fin au 2 juin et ce projet de loi doit permettre d'instaurer un régime transitoire, permettant aux autorités de prendre des mesures restrictives de liberté à des fins sanitaires, et ce jusqu'au 31 octobre prochain. L'article rejeté par les députés prévoit notamment l'introduction d'un "pass sanitaire", mesure phare du gouvernement pour encadrer ledéconfinement en conditionnant l'accès à certains lieux à la présentation d'un résultat de dépistage négatif, un justificatif de vaccination ou encore une preuve d'un rétablissement à la suite d'une infection auCovid-19. Mais l'issue de ce vote des députés n'annonce pas pour autant la fin de ce projet, a assuré le Premier ministre. Selon Jean Castex, "la divergence ne portait pas sur le pass sanitaire mais sur la date de sortie de l'urgence sanitaire". Les députés du MoDem souhaiteraient déplacer cette date fixée au 31 octobre à la fin septembre. "On va trouver un accord avec la majorité", a assuré le chef du gouvernement, annonçant que de "nouvelles délibérations" se tiendraient dès ce soir.  Des sanctions renforcées contre les refus d'obtempérer Jean Castex est également revenu sur sa volonté de durcir les peines contre les agresseurs de policiers ou gendarmes. Après avoir honoré la mémoire d'Eric Masson, le Premier ministre a défendu "la ferme résolution de l'État" à agir pour éviter que de tels faits se reproduisent. Il a notamment rappelé les promesses faites la veille devant les syndicats de policiers, mais rejeté l'idée de réintroduire des "peines planchers" dans la législation. Le Premier ministre en a profité pour annoncer une nouvelle mesure : la mise en place de sanctions renforcées contre les refus d'obtempérer, à savoir une peine doublée ainsi que la suspension automatique du permis, et la confiscation du véhicule. Un accord LR-LREM toujours possible en Paca Le Premier ministre a également été invité à commenter l'épisode qui a divisé la droite ces dernières semaines en Paca. Pour rappel, tout avait commencé avec l'annonce le 2 mai, par Jean Castex, du retrait de la liste LREM en Paca, dès le premier tour des régionales, au profit de celle conduite par le LR Renaud Muselier. Le chef du gouvernement avait alors insisté sur la portée de cet accord en parlant d'une "union" qui irait "bien au-delà d'accords d'appareils". Après plusieurs jours de chaos politique et alors que la candidate LREM Sophie Cluzel a annoncé le maintien de sa liste, le Premier ministre a laissé entendre qu'une telle liste était encore possible, à l'approche du 17 mai, date limite de dépôt des listes. "L'histoire n'est pas finie", a-t-il commenté. Jean Castex a par ailleurs tenu à assurer qu'il n'était l'instigateur de ce projet d'union : "J'ai répondu à la main tendue de Renaud Muselier". "J'assume complètement, je ne regette pas, d'autant que sur cette région plane la menace du rassemblement national", a-t-il poursuivi, alors que selon un sondage, le RN sortirait vainqueur dans la région.

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