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Élections législatives : ce qu'il faut retenir des résultats du second tour

Majorité relative pour le parti présidentiel, poussée de la Nupes, percée de l'extrême droite, gouvernement promis au remaniement... Retrouvez ici ce qu'il faut retenir du second tour des élections législatives. Pour le parti d'Emmanuel Macron, la victoire a un goût de défaite. La coalition Ensemble ! est arrivée en tête, dimanche 19 juin, selon les premières estimations du second tour des élections législatives, mais très loin de la majorité absolue. Deux mois après sa réélection, le chef de l'État qui avait exhorté plusieurs fois les Français à lui donner "une majorité forte et claire" n'a pas été entendu. Voici ce qu'il faut retenir de ce scrutin. >> À lire : Législatives en direct : pas de majorité absolue pour E. Macron, la gauche 2e, forte percée du RN La coalition macroniste, Ensemble !, a largement perdu la majorité absolue de 289 sièges à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour des législatives face à l'alliance de la gauche unie, Nupes, qui devient la principale opposition et à une très forte percée du Rassemblement national, selon les premières estimations des sondeurs. La coalition de gauche, Nupes, menée par Jean-Luc Mélenchon arrive en deuxième position. Le groupe issu de l'accord entre La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et les écologistes, obtiendrait, selon Ipsos/Sopra Steria pour France 24, 149 sièges. D'autres instituts de sondage placent la Nupes entre 150 à 180 élus selon Ifop, entre 160 et 200 pour Opinionway et entre 170 à 190 pour Elabe. Le Rassemblement national a quant à lui réussi une percée historique en obtenant un groupe très important de 85 députés selon Ipsos/Sopra Steria. Les autres instituts de sondage le place entre 60  et 100 députés. Il n'avait jamais été en mesure jusqu'alors de constituer un groupe à l'Assemblée nationale, à l'exception de celui obtenu en 1986 à la faveur d'une élection à la proportionnelle (35 députés). La cheffe de file du parti, Marine Le Pen, s'est félicitée d'avoir à l'Assemblée le groupe de "loin le plus nombreux de l'histoire de notre famille politique", qui assurera "une opposition ferme" mais "respectueuse des institutions". "Le peuple français a décidé d'envoyer un très puissant groupe parlementaire de députés du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, qui devient ainsi un peu plus nationale, ce groupe sera de loin le plus nombreux de l'histoire de notre famille politique", a-t-elle souligné, elle-même réélue dans le Pas-de-Calais. Le président par intérim du RN, Jordan Bardella, a quant à lui salué un "tsunami" pour son parti. La cheffe du gouvernement a été élue députée du Calvados avec 52,46 % des voix face à un Nupes-LFI âgé de 22 ans. Élisabeth Borne se soumettait pour la première fois au verdict des urnes au cœur du bocage normand, dans la 6e circonscription du Calvados. En 2017, le sortant LREM Alain Tourret y avait été réélu avec 68,34 % des voix face à un candidat Front national. Est-elle pour autant sur la sellette ? Personne, dans la majorité, n'imaginait son départ avant dimanche soir, tant la symbolique d'une cheffe du gouvernement débarquée à peine un mois après sa nomination semblait désastreuse auprès de l'opinion. Au vu des résultats, le gouvernement Borne, formé le 20 mai dernier, semble déjà promis à un remaniement. Certains de ses membres, candidats malheureux aux législatives, sont démissionnaires d'office selon une règle tacite imposée par l'Élysée. C'est notamment le cas de la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, et de la secrétaire d'État chargée de la Mer, Justine Bénin, toutes deux battues. Le président sortant de l'Assemblée, Richard Ferrand, est aussi battu, tout comme Christophe Castaner, le président sortant du groupe LREM ou l'ancienne ministre Bérangère Abba. Les membres du gouvernement Olivier Dussopt, Damien Abad, Marc Fesneau, Gérald Darmanin et Franck Riester ont en revanche été réélus députés. >> À lire : Élections législatives : résultats en dents de scie pour les proches d'Emmanuel Macron Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a lancé un appel "au sens des responsabilités de chacun" afin que l'Assemblée nationale ne soit pas ingouvernable, à l'issue du second tour des élections législatives. "J'appelle au sens des responsabilités de chacun, il faut éviter le blocage", a-t-il déclaré sur France 2, appelant à "dialoguer", "écouter", "prendre en considération" les idées "des hommes et des femmes qui se retrouvent dans le projet du président de la République". Avec AFP et Reuters

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