news-details
Sports

Paris-2024 : un "test event" de triathlon dans et autour de la Seine à enjeu pour la France

À un an des JO de Paris, le triathlon mondial organise son "test event" dans et autour de la Seine du 17 au 20 août, où plusieurs Français voudront prendre des repères et arracher une qualification olympique tandis que la qualité de l'eau du fleuve, "satisfaisante", sera scrutée. Après 1500 m de natation entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma, les triathlètes se départageront sur 40 km à vélo puis 10 km de course à pied, où ils remonteront notamment l'avenue des Champs-Élysées. Sur ce parcours, identique à celui des Jeux l'an prochain, Léo Bergère, Pierre Le Corre et Dorian Coninx sont autant de chances de podium pour le triathlon français, eux qui avaient réalisé le triplé l'an dernier aux Championnats d'Europe. D'autant que pour les triathlètes français, un podium cette semaine à Paris sera synonyme de qualification directe pour les Jeux selon les modalités de sélection exigeantes définies par la Fédération française en raison de la densité de l'équipe de France. "On sait que pour faire une médaille aux Jeux, il faut être sur le podium au test event. Il faut être capable d'avoir ce niveau de performance", a justifié Benjamin Maze, directeur technique national de la FFTri. Grande densité bleue S'ils ne seront que trois pour représenter la France dans l'épreuve olympique en 2024, ils seront quatre à s'aligner au départ vendredi du "test event" dans la catégorie masculine. Après une fracture de fatigue en mai, Vincent Luis fera son retour à la compétition à Paris. À "100% en natation et en vélo", le vétéran de cette équipe (34 ans) est encore loin de son meilleur niveau en course à pied et n'a que peu d'espoir d'accrocher directement un billet pour les Jeux. Il visera plutôt une qualification par ses performances du début de l'année prochaine. "On est tous assez proches et conscients que les trois qui iront (aux Jeux) seront les trois plus grosses chances de médailles", a reconnu Luis. "C'est aussi quelque chose qui nous tire vers le haut", a souligné Dorian Coninx. Du côté des femmes, Cassandre Beaugrand, Léonie Périault et l'espoir du triathlon français Emma Lombardi (21 ans) prendront part à l'épreuve préolympique jeudi et lutteront également pour les premières places. "C'est très important de prendre des repères sur le parcours olympique", a expliqué Léonie Périault qui espère se "libérer" en décrochant une place pour les Jeux. La densité des Bleus chez les femmes et comme chez les hommes promet pour le relais mixte de dimanche, où, au lendemain des épreuves de para triathlon, les Français seront emmenés par Cassandre Beaugrand, Emma Lombardi, Léo Bergère et Dorian Coninx. "C'est un format que j'adore, j'ai l'impression de me transcender encore plus pour les copains", a confié Cassandre Beaugrand, médaillée de bronze lors du relais mixte des Jeux de Tokyo, il y a deux ans. Mais s'ils font partie des favoris en individuel comme en relais, les Français ne seront pas seuls: il ne manquera que quatre des 40 meilleurs triathlètes mondiaux cette semaine à Paris, où les deux champions olympiques de Tokyo, le Norvégien Kristian Blummenfelt et la Bermudienne Flora Duffy, seront au départ au pont Alexandre III. Qualité d'eau "satisfaisante" Avant de se jeter dans la Seine, tous vont scruter la qualité de l'eau. Début août, les épreuves de natation en eaux libres qui devaient s'y tenir ont été annulées en raison de la pollution du fleuve. La qualité de l'eau est revenue depuis à un "seuil satisfaisant", a expliqué la mairie de Paris mercredi, précisant que le niveau de bactérie Escherichia coli était repassé sous le seuil maximal réglementaire (1000 UFC pour 100 ml). La qualité de l'eau restera sous surveillance pendant les quatre jours de compétition avec des analyses quotidiennes en laboratoire et des outils de mesures instantanées. Du côté de Paris 2024, Brigitte Légaré a réaffirmé que les responsables du Cojo n'avaient aucun doute: "Le plan B sera la Seine", a déclaré la responsable des compétitions des JO dans Paris. Le Cojo, a-t-elle expliqué, compte sur la mise en service du bassin d'Austerlitz, qui stockera des eaux pluviales, pour que le monde entier puisse voir des athlètes nager dans la Seine, même en cas d'intempéries.

You can share this post!