Nantes : un patient émasculé pour d'obscures raisons, "le médecin a joué à la roulette russe avec moi"
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Hôpital Le CHU de Nantes a été condamné ce mercredi 21 décembre 2022 par le tribunal administratif pour "manquements fautifs" ayant conduit à "une ablation totale de la verge" du malade, qui a reçu 61.000 euros de dommages et intérêts.
Un homme a déposé plainte contre le CHU de Nantes après avoir été victime d'une erreur médicale. Le patient se retrouve aujourd'hui émasculé.
Le CHU de Nantes a été condamné ce mercredi 21 décembre 2022 par le tribunal administratif pour "manquements fautifs" ayant conduit à "une ablation totale de la verge" du malade, qui a reçu 61.000 euros de dommages et intérêts. C'est en 2014, qu'un homme âgé de 30 ans doit subir une première intervention chirurgicale suite à un diagnostic de carcinome, qui est un type de cancer. Les équipes médicales vont alors commettre des erreurs ayant pour conséquence l'"ablation totale de la verge", lors de différentes autres opérations, qui se sont déroulées jusqu'en juin 2017. "J'ai de la haine envers ce médecin qui ne m'a pas écouté", dénonce le patient, interrogé par France Bleu Loire Océan. "Il a joué à la roulette russe avec moi !".
Le patient décrit alors son enfer vécu au quotidien. "Là, je ne sens plus rien. Après, on se débrouille... Mais on ne peut pas remplacer une sensation de pénis avec plusieurs capteurs." "Parlez de ça à un homme, pour lui c'est impensable !". L'homme a d'ores et déjà annoncé qu'il allait faire appel de la décision du tribunal, lui qui demande la somme de 976.000 euros en réparation des préjudices subis. "Je ne leur permettrai pas de m'humilier", a-t-il commenté dans une réaction transmise par son avocat, Me Georges Parastatis. Ce dernier a évoqué la "mort sociale" de son client. "Cet homme a subi une première mort psychologique par la faute médicale et une deuxième aujourd'hui par ce jugement dénigrant pour la dignité humaine."
Le patient fait appel de la décision
Le patient n'est pas décidé à se laisser faire. "Bien entendu, nous allons faire appel en espérant que la cour d'appel regardera ce dossier de manière plus humaine et non intellectuellement rigide", a poursuivi l'avocat. Ce dernier déplore que dans le jugement rendu, la "souffrance physique et psychologique" n'ait été prise en compte pour l'indemnisation demandée "que dans un cadre strict de nomenclatures préétablies par des énarques".