Mort de Louis Greth : "Une action extérieure…", ces éléments troublants dans le dossier

Qu’est-il arrivé à Louis Greth ? Le 23 novembre 2013, le jeune homme se rend chez sa grand-mère décédée pour nourrir sa biquette. Une visite qui n'était pas prévue et, 25 minutes plus tard, Sylvie Kellens va faire une découverte bouleversante. La mère de l’adolescent va le retrouver mort, pendu. Une enquête va rapidement être ouverte et la conclusion sera la suivante : le jeune homme de 14 ans s’est suicidé. Toutefois, pour sa mère,il y a de nombreux éléments qui ne collent pas. Les jambes de Louis Greth sont fléchies au sol et son corps ne pend pas. Il présente des brûlures de cigarette sur le bras, une entaille sur le nez et ses lunettes sont cassées. Dix ans après les faits, Sylvie Kellens espère toujours obtenir des réponses. Comme l’a indiqué son avocat dans les colonnes du Parisien il y a quelques jours, il y “clairement dans ce dossier des éléments qui indiquent une action extérieure dans son décès”, a débuté Me Gil Madec. Qui aurait pu s’en prendre à Louis Greth ? Dès l’ouverture de cette enquête, la présence d’une camionnette a été évoquée. C’est une voisine qui a confié l’avoir aperçue lorsque Louis Greth était présent dans la maison. Toutefois, aucun élément n’a permis d’en apprendre davantage. “Il y a cet utilitaire blanc vu sur les lieux de la mort, durant le laps de temps, très court, environ 15 minutes, où est survenue sa mort”, rappelle l’avocat qui précise ensuite :  “Il y a ensuite des traces ADN relevées sur le lien autour de son cou, identiques à celles retrouvées en mai 2018 sur les lieux d’un vol à la roulotte qui a eu lieu à moins de 10 km de Pontpoint”. De plus, des analyses ont été réalisées sur le corps de Louis Greth et elles ont mis en avant des éléments importants. “Il y a aussi des traces retrouvées sur son corps et d’autres petits éléments qui démontrent que nous sommes bien dans un cas d’homicide”, a-t-il affirmé. Si aucun élément n’a permis de prouver l’intervention d’un tiers, Sylvie Kellens en est convaincue. “Il y a eu une volonté manifeste de classer l’affaire, mais ça ne se fera pas comme ça”, a-t-elle déclaré avant d’ajouter :  “Je ne ferai jamais le deuil de mon fils, même si certains me prennent pour une folle”. Cette affaire sera-t-elle un jour résolue ? Sylvie Kellens : une maman qui ne lâche rien  Découvrir ce qui est arrivé à son fils est un combat de tous les jours pour Sylvie Kellens. Depuis dix ans, la mère de Louis Greth espère obtenir les réponses à ses questions. Qui a pu s’en prendre à son garçon ? En 2018, l’affaire a été classée sans suite avant d’être finalement rouverte pour homicide en 2021. Toutefois, alors que le temps passe, Sylvie Kellens trouve que le manque d’investigations est déplorable. Le 4 août dernier, elle a déposé une demande pour que le dossier soit transféré au pôle cold case du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). “Je suis allé voir le parquet et la juge d’instruction de Senlis, ainsi que le parquet du pôle cold case de Nanterre pour appuyer notre démarche”, a confié Me Gil Madec. “Sylvie Kellens est convaincue que tout n’a pas été vérifié au cours de l’enquête et elle fait plus confiance aux banques de données et aux capacités d’investigation du pôle cold case pour pouvoir le faire”, a-t-il conclu.  Le pôle cold case est le dernier espoir de Sylvie Kellens.