Mondial-2023 féminin : tirage heureux pour les Bleues, aux côtés de la Jamaïque et du Brésil
L'ancienne joueuse de football néo-zélandaise, Maia Jackman, lors du tirage au sort du Mondial féminin 2023, le 22 octobre 2022 à Auckland.
À neuf mois du Mondial-2023, l'Équipe de France féminine de football a été versée dans le groupe F, samedi lors du tirage au sort de la Coupe du monde. Les Bleues se retrouvent ainsi aux côtés de la Jamaïque et du Brésil. L'équipe tricolore établira donc son camp de base en Australie, où elle jouera tous ses matches du tournoi.
Groupe F comme facile ? La France de Wendie Renard a été versée dans un groupe très clément, samedi 22 octobre, lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2023, avec le Brésil pour principal adversaire en Australie.
À neuf mois du tournoi dans l'hémisphère sud, l'horizon s'est dégagé au cours d'une cérémonie heureuse pour les Bleues lors du tirage effectué à l'Aotea Centre d'Auckland.
"Quand on est entraîneure il n'y a jamais de groupe facile", a nuancé la sélectionneuse Corinne Diacre auprès de l'AFP. "Sur le papier, on pourrait supposer que la France et le Brésil vont finir premier et deuxième. J'aimerais juste que ce soit dans cet ordre-là."
Les demi-finalistes du dernier Euro ont rendez-vous le 23 juillet à Sydney contre la Jamaïque. Elles fileront ensuite à Brisbane pour affronter la Seleçao six jours après, avant de retrouver Sydney le 2 août pour rencontrer un barragiste (parmi Taïwan, Paraguay, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Panama) dont l'identité sera connue en février.
L'équipe tricolore établira donc son camp de base en Australie, où elle jouera tous ses matches du tournoi.
Diacre en est "ravie" car "le voyage est moins long" depuis la France, "il y a moins de décalage horaire" et, en cas de premier tour en Nouvelle-Zélande, "il aurait fallu revenir en Australie, donc voyager encore, ç'aurait fait une logistique un peu plus lourde", a-t-elle expliqué.
Les USA éloignées
Sur le chemin de la finale, le 20 août à Sydney, les Bleues sont assurées de ne pas croiser la route des États-Unis, doubles championnes du monde en titre qui avaient cassé leur rêve de titre en 2019 à domicile. La "Team USA" de Megan Rapinoe est versée dans une autre partie de tableau.
Sortir vivant de la phase de groupes ne semble pas un objectif trop compliqué à atteindre pour les Françaises, d'autant que les deux premières places offrent un strapontin pour les huitièmes de finale de ce premier Mondial féminin à deux pays organisateurs, en Océanie et à trente-deux équipes.
Les Françaises, cinquièmes au classement Fifa, bénéficiaient d'un statut de tête de série qui les mettaient à l'abri au premier tour de tout choc contre les États-Unis, les Anglaises fraîchement titrées au Championnat d'Europe, ou encore l'Allemagne, l'Espagne, la Suède et les deux pays hôtes.
Une mauvaise pioche n'était pas à exclure parmi les membres du chapeau 2. Mais elles ont esquivé les championnes olympiques canadiennes, la Norvège d'Ada Hegerberg, le Japon sacré en 2011 et les Pays-Bas de Vivianne Miedema.
À la place, elles sont tombées sur le Brésil, une équipe qui ne les a jamais battues. Cela réveillera le souvenir du Mondial-2019, un huitième de finale irrespirable au Havre remporté 2-1 en prolongation grâce à un but d'Amandine Henry.
Shaw, visage connu
Dans le chapeau 3, il fallait éviter le Danemark de Pernille Harder et les tricolores ont hérité de la Jamaïque. L'adversaire est inconnu des Bleues, mais pas sa buteuse Khadija Shaw (Manchester City), passée par Bordeaux. "Il va falloir la sevrer de ballon tout simplement", a commenté Diacre.
De son côté, la Nouvelle-Zélande est tombée sur la Norvège, les Philippines et la Suisse. L'Australie va croiser la République d'Irlande, le Nigeria et surtout le Canada.
Dans le groupe E, il y aura une répétition de la finale 2019 entre les États-Unis et les Pays-Bas. La poule sera complétée par le Vietnam et un barragiste.
La neuvième Coupe du monde féminine sera inédite à plus d'un tour : la première à trente-deux équipes, la première dans l'hémisphère sud et la première à être co-organisée par deux pays.
Après le succès d'audience de l'édition 2019 en France, la Fifa espère transformer l'essai en Océanie. Mais l'instance de gouvernance mondiale du football se heurte à la frilosité de certains diffuseurs qui rechignent à payer des droits de diffusion télévisée à leur juste valeur.
Les "diffuseurs nous offrent 100 fois moins que ce qu'ils nous offrent pour la Coupe du monde masculine", a dénoncé le patron de la Fifa, Gianni Infantino, en marge du tirage. Le dirigeant a jugé ces offres "inacceptables", d'autant que les chaînes de télévision "nous poussent à faire plus pour l'égalité".
Avec AFP