Meurtre sauvage de Lola : cet enfant avec lequel la meurtrière présumée aurait été vue dans le même immeuble
L'équipe de Touche pas à mon poste a invité un membre du voisinage de Lola sur le plateau de C8. Bruno a raconté avoir aperçu la principale suspecte, Dahbia B., dans l'immeuble rue Manin du XIXème arrondissement de Paris.
C'est une affaire qui a secoué la France. Depuis la mort de la petite Lola vendredi 14 octobre, la France entière tente de percer le mystère de l'horreur qui a frappé l'immeuble de la résidence Manin du XIXème arrondissement de Paris. Une semaine après les faits, le voisinage se confie et raconte cette fameuse après-midi ou Lola a perdu la vie, son corps mutilé découvert plus tard dans une malle dans un SDF.
Bruno est un voisin de la famille de la jeune fille de 12 ans. Il a raconté avoir aperçu l'auteure présumée des faits dans l'immeuble situé rue Manin. Invité sur le plateau de Touche pas à mon poste vendredi 21 octobre sur C8, il a partagé son récit : "Je l'ai croisé mais ça ne m'a pas inquiété plus que ça. Je me suis juste demandé ce qu'elle faisait là."
Il raconte avoir rencontré par hasard Dahbia B. : "Je l'ai croisée quand je partais au travail dans la cour. Elle était assise sur les marches, dans le petit jardin. Elle tenait des propos incohérents. Elle était avec un gamin de 5 ans, 6 ans..." Bruno explique qu'elle l'a alors interpellé verbalement : "Il jouait avec un petit chien et elle me dit, 'n'appelez pas les services sociaux car le gamin galoche son chien'. Je continue à avancer et elle m'interpelle encore. Elle écrase sa cigarette par terre et me dit 'Vous inquiétez pas, je vais la ramasser'. Je me suis demandée ce qu'elle faisait dans la résidence. Je me suis dit qu'elle était folle."
Bruno vit dans "un cimetière"
Pour Bruno, qui précise ne pas côtoyer énormément ses voisins, l'émotion est décuplée en raison de la proximité avec le lieu du drame : "Je pense que le traumatisme est la promiscuité", a-t-il estimé. "Le lendemain, je suis sorti de chez moi et j'ai vu les premières fleurs posées et j'ai vu des gens pleurer. J'ai demandé à cette femme qui pleurait ce qu'il se passait et elle m'a raconté qu'on avait découvert Lola dans une malle. J'étais vraiment choqué" Puis nuance : "Oui, je m'attendais à une mauvaise nouvelle, car j'avais vu toutes ces forces de l'ordre, cette équipe technique... Je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce degré-là."
Traumatisé, Bruno dort "très mal". Il a l'impression de vivre dans un cimetière : "Un cimetière est un lieu où on se recueille, il y a des bougies, des fleurs... Les gens viennent prier. Heureusement que je travaille dans un milieu qui bouge pour avoir de brefs instants de joie et de sourires." Et tous les retours à la maison après une journée de travail sont source d'anxiété. Dans l'immeuble, l'ambiance a changé. "Les gens sont des zombies, ils ne se regardent plus, baissent les yeux ou au contraire, dévisagent l'autre." Bruno va déménager. Pendant ce temps-là, l'enquête se poursuit.